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Perfide Albion : la dépopulation comme politique impériale

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Par Nancy Spannaus,
rédactrice en chef de l’Executive Intelligence Review (EIR)

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, toutes les consciences furent horrifiées en découvrant l’ampleur du génocide perpétré par Adolf Hitler. Sa tentative d’exterminer la population juive en tuant six millions d’entre eux est devenue le symbole de sa politique d’extermination. «  Plus jamais ça ! » devint le cri de ralliement de l’après-guerre. « Plus jamais » nous ne permettrons une politique d’extermination organisée à l’encontre d’une population.

Ce sont pourtant bien 6 milliards d’êtres humains, et plus six millions, qui sont aujourd’hui menacés par une politique d’extermination délibérée, et la question de savoir si les patriotes des différentes nations vont s’allier pour l’empêcher à temps est toujours en suspens.

Adolf Hitler n’était pas représentatif de la nation allemande. C’était une marionnette des cercles dirigeants de l’Empire britannique – du pouvoir financier combiné de la City de Londres et de Wall Street – qui élaborèrent l’idéologie génocidaire à laquelle il se rallia et fournirent les ressources pour son accession au pouvoir. Hitler fut défait par une coalition dépendant largement des États-Unis de Franklin Roosevelt, mais ces cercles britanniques malfaisants, agglutinés à la monarchie, lui ont survécu.

Aujourd’hui, alors que l’Empire britannique se trouve à nouveau menacé par la banqueroute et la désintégration, on le retrouve manipulant une autre marionnette : le Président des États-Unis. Oui, Barack Obama est un désaxé manipulé par l’Empire britannique pour mettre en œuvre une politique menant à une dépopulation mondiale, cette fois à une échelle inimaginable.

Dans une déclaration publiée le 14 novembre 2011, l’économiste américain Lyndon LaRouche a rappelé l’enjeu :

«  La civilisation fera face à un danger mortel tant que Barack Obama restera en poste. La monarchie britannique est toutes voiles dehors pour détruire les États-Unis tels que nous les connaissons, et Obama est son instrument pour y arriver.

« L’offensive en cours pour une troisième guerre mondiale, qui se déclencherait si l’Iran et la Syrie étaient pris pour cible, est guidée par la volonté de cette oligarchie de réduire la population humaine à 1 ou 2 milliards d’individus, comme le Prince Philip l’a publiquement exprimé à plusieurs reprises. Ceux qui nient cet état de fait mettent en danger l’humanité par leur incapacité à affronter la vérité.  »

Pour que les choses soient parfaitement claires, nous présentons dans les pages qui suivent les moments saillants de quarante ans de guerre menée par LaRouche et son mouvement contre ces malthusiens. Nous revenons aussi en détail sur tous les « intellectuels » qui ont inspiré le mouvement malthusien et les mouvements qui appellent ouvertement à éliminer des pans entiers de la population.

Ils ne sont cependant pas les premiers à réclamer une dépopulation massive ; bien au contraire, ce type de politique est caractéristique des oligarchies impériales, aussi loin que l’on peut remonter dans l’histoire. En tant qu’incarnation contemporaine de l’Empire romain, cependant, la famille royale britannique règne actuellement sur un imperium financier mondial qui réclame la réduction de l’espèce humaine, en éliminant pas moins de six milliards d’individus.

Vous avez du mal à croire ces accusations ? Commençons par le partisan le plus franc de cette politique malthusienne, son altesse royale le prince Philip d’Angleterre, fondateur du Fonds mondial pour la nature (WWF) en 1961, avec son ami le prince Bernhard de Hollande, dont la collaboration avec les nazis n’est plus à établir.

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"En cas de réincarnation, je souhaiterais revenir sous la forme d’un virus mortel" avait déclaré le Prince Philip d’Édimbourg en 1988

« En cas de réincarnation, je souhaiterais revenir sous la forme d’un virus mortel afin de contribuer en quelque manière à résoudre le problème de la surpopulation  », a déclaré Philip à Deutsche Presse Agentur lors d’un voyage en Allemagne en août 1988. De fait, il se comporte déjà comme un virus en propageant l’idéologie de désindustrialisation ancrée au cœur des mouvements écologistes qui se sont répandus sur toute la planète depuis la mort du président John F. Kennedy.

L’un des principaux ingrédients du poison répandu par le WWF est l’idée insidieuse et fausse découlant du parallèle qu’il établit avec les autres espèces animales, selon lequel il existerait une « capacité d’accueil  » limitée pour le peuplement humain. Au mépris de l’histoire millénaire du progrès de l’humanité, Philip et sa cohorte d’acolytes qui polluent les universités, les gouvernements et les institutions civiles, prétendent que l’homme n’est qu’une espèce animale parmi d’autres, en compétition avec la nature et les « autres animaux » pour les ressources et la survie. Selon eux, les avancées technologiques (telle l’amélioration de la productivité agricole) ne font que repousser les limites «  fatales  » du développement.

«  Vous ne pouvez entretenir un troupeau de moutons plus nombreux que vous n’en pouvez nourrir, prétend-il. La conservation implique l’abattage afin de préserver un équilibre entre le nombre relatif d’individus de chaque espèce dans n’importe quel type d’habitat. Je comprends qu’il s’agit d’un sujet très sensible, mais le fait est que l’humanité fait partie du monde vivant. (…) Tout nouvel hectare cultivé en est un retiré aux espèces sauvages.  »

La Fondation pour le peuplement optimal

Bien que le WWF se soit toujours gardé d’appeler explicitement à «  l’abattage  » de populations, il a donné naissance à d’autres organisations qui y sont dédiées. Les principales sont la Fondation pour le peuplement optimal (Optimum Population Trust, OPT) et le Réseau pour l’empreinte écologique globale (Global Footprint Network, GFN). Ces deux institutions se sont spécialisées dans la communication d’estimations sur les milliards de personnes à éliminer afin de «  sauver l’environnement  ».

L’OPT, qui travaille en étroite collaboration avec le WWF, entre autres, a pour principal objectif « la réduction de la population  ». Ses perspectives sont clairement exprimées par le biologiste américain Paul Ehrlich, l’un de ses principaux dirigeants. Avec la publication de son livre La Bombe Démographique en 1968, Ehrlich, qui est toujours actif, avait déclenché l’émergence d’un véritable mouvement de masse pour le contrôle de la population aux États-Unis. Après avoir remporté la médaille d’or du WWF en 1987, il a fondé aux États-Unis l’Organisation pour la croissance démographique zéro. Dès 1994, il appelait à réduire la population humaine de 6 à 1,5 - 2 milliards d’individus.

« Le cancer est une multiplication incontrôlée de cellules ; l’explosion démographique est une multiplication incontrôlée d’individus, écrit Ehrlich dans La Bombe Démographique. Nous devons déplacer nos efforts du traitement des symptômes à l’ablation du cancer. Cette opération va exiger de nombreuses décisions apparemment brutales et cruelles. »

Tout comme le prospectiviste anglais Jonathan Porritt, conseiller de l’ancien Premier ministre anglais Gordon Brown, l’OPT, qui se présente comme une association de bienfaisance, s’était prononcée il y a quelques années déjà pour réduire la population de Grande-Bretagne de moitié et la population mondiale des deux-tiers. Dans un rapport de juillet 2007 intitulé Youthquake, l’OPT compare la naissance d’un être humain à la dévastation provoquée par un tremblement de terre, et suggère d’imposer un contrôle des naissances obligatoire.

« Pour se stabiliser, l’humanité doit-elle subir un abattage organisé ou une réduction par un effondrement démographique – le type d’abattage massif à travers la violence, les épidémies, la famine ou les catastrophes naturelles que la biologie dicte à toutes les autres espèces, lorsque leur nombre excède les capacités d’accueil de leur environnement ?  »

Dans un communiqué de mars 2009 intitulé : « La terre s’oriente-t-elle vers une surpopulation de 5 milliards ? » l’OPT mettait en garde contre le fait qu’en 2050 « lorsque la population aura atteint, selon les projections de l’ONU, 9,1 milliards d’habitants, la planète comptera cinq milliards de personnes en trop. »

Le but est donc d’éliminer cinq milliards de personnes, ce qui constitue effectivement un crime contre l’humanité. Pourtant le Fonds des Nations unies pour la population a choisi Roger Martin, le directeur de l’OPT, pour présenter son propre rapport, L’état de la population mondiale 2009, dans la foulée de la conférence de Copenhague sur le changement climatique !

Le Réseau pour l’empreinte écologique globale

A l’OPT et au WWF s’ajoute le Réseau pour l’empreinte écologique globale (GFN) qui, en coopération avec la Société zoologique de Londres, a mis en place l’indice « Planète vivante », qui détermine combien de personnes doivent vivre (et mourir) dans chaque pays. Selon leur rapport édité également en 2009 à l’occasion du sommet de Copenhague, les trois quarts des nations du monde utilisent davantage de ressources que n’en pourraient soutenir « les bio-capacités de la Terre ».Aussi exigent-ils des gouvernements et des agences internationales des actions immédiates pour réduire la population, avec pour commencer une réduction d’au moins un tiers de la population (environ 2 milliards). Comment faire ? D’abord réduire les niveaux de vie et « récompenser  » les nations soumises.

N’oublions pas dans cette liste macabre Hans Joachim Schellnhuber, élevé au rang de Commandeur du Très Excellent Ordre de l’Empire britannique par la Reine Elizabeth II en 2004 ! Schellnhuber dirige le Conseil scientifique pour les changements globaux (WBGU), organisme consultatif du gouvernement allemand en matière de climat et d’énergie. Le 7 avril 2011, le WBGU a publié un rapport intitulé Un monde en transition – contrat social pour le développement durable, dont les conséquences seraient si terribles qu’Helga Zepp-LaRouche, présidente du Mouvement des droits civiques-Solidarité (Büso) , a lancé un appel international demandant la dissolution immédiate du WBGU.

Ce rapport propose d’éliminer totalement l’utilisation du pétrole, du charbon et du gaz, et d’abandonner l’énergie de fission et toute recherche sur la fusion thermonucléaire. Il demande le recours exclusif aux énergies renouvelables à partir de 2050.

Cette « grande transformation » est présentée comme source d’un changement comparable au passage d’une société de chasse et de cueillette à une société agraire, puis à une société industrielle. Cependant, il ne s’agirait pas, cette fois, d’un pas en avant, mais d’un grand pas en arrière provoquant la fin de l’Allemagne en tant que nation industrielle et du reste du monde. A l’échelle mondiale, la faible densité énergétique des énergies dites renouvelables correspond en effet à un potentiel maximum de densité démographique de 1 à 2 milliards d’individus.

Les vies de Bertrand Russell

Comme le dit LaRouche dans « Comment Bertrand Russell est devenu un être malfaisant  », paru dans le magazine Fidelio de l’automne 1994, l’Empire britannique est né en 1688, lorsque Guillaume d’Orange envahit l’île et déclenche le processus qui va faire de la Grande-Bretagne « la nouvelle Venise ». L’idéologie impériale radicale de Thomas Malthus, Adam Smith et Jeremy Bentham fut mise en place dès la fin du XVIIIe siècle.

La doctrine malthusienne, copiée sur les écrits du vénitien Gianmaria Ortes (1713-1790), prit spécifiquement pour cible les États-Unis naissants, dont la population augmentait par bonds. Dans son Essai sur le principe de population de 1798, le révérend Malthus prétend que la croissance de la population est « géométrique » et dépasse nécessairement l’accroissement des biens de subsistance qui, lui, n’est qu’« arithmétique ». En conséquence, des mesures répressives doivent être prises pour décourager l’accroissement de la population. Pas d’assistance sociale ni de soutien aux familles et aux enfants pauvres, ils doivent être abandonnés à leur sort.

« Tout enfant né au-delà de ce qui est requis pour maintenir la population à un effectif donné doit nécessairement périr, à moins qu’un espace se libère pour lui suite à la mort d’un adulte, écrit Malthus. Alors (…) nous faciliterons, plutôt que de tenter vainement de l’infléchir, l’œuvre de la nature qui produit cette mortalité ; et si nous réprouvons la forme épouvantable de la famine, nous devrions encourager plus assidûment les autres formes de destruction.

« Au lieu de recommander l’hygiène aux pauvres, nous devrions encourager des habitudes contraires. Dans nos villes, nous devrions faire des rues plus étroites, surpeupler les habitations et favoriser le retour de la peste. Partout dans le pays, nous devons construire les villages près des eaux stagnantes et encourager tout particulièrement l’installation dans tous les endroits marécageux et malsains. Mais par-dessus tout, nous devons empêcher toute forme de remède spécifique pour les épidémies meurtrières ; et réprimer ces bienveillants, mais ô combien dans l’erreur, qui pensent rendre service à l’humanité en essayant de la prémunir contre ces désordres particuliers.  »

Le révérend Malthus, un économiste dont s’inspirera plus tard Meynard Keynes, fut recruté comme professeur au Haileybury and Imperial Service College pour le compte de la Compagnie britannique des Indes orientales, le cœur de l’Empire britannique, et ses délires devinrent la « pensée » établie. Mais ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que les perspectives malthusiennes furent popularisées dans le monde par ces impérialistes de la première heure que furent Bertrand Russell et H.G. Wells, dont la malveillance allait si loin qu’ils ne reculèrent pas devant le déclenchement d’une guerre nucléaire.

Le dépeuplement par tous les moyens

Lord Bertrand Russell descend d’une famille britannique aristocratique du XIXe siècle. Bien que ne bénéficiant pas du même pedigree, son comparse occasionnel, H.G. Wells, a réussi à susciter l’intérêt des cercles oligarchiques avec ses nouvelles réactionnaires et à pénétrer le milieu de l’élite impérialiste, en particulier la famille Huxley.

L’ouvrage rédigé par une équipe de larouchistes, The New Dark Age Conspiracy, publié en 1978, fournit les détails sordides des activités de cette clique, dont la haine – contre les « races inférieures  », les « inadaptés », le progrès industriel et le modèle américain en général – ne connaît pas de limites. Russell et Wells nous fournissent les déclarations d’intention les plus crues sur la volonté affichée par l’oligarchie de régner sans partage par tous les moyens, y compris la guerre nucléaire.

Dans son livre de 1923, Sur les perspectives de la civilisation industrielle, Russell écrit :

« Le socialisme, et particulièrement le socialisme international, ne peut être stable que si la démographie reste stationnaire ou presque. Un faible accroissement pourra être maîtrisé par l’amélioration des méthodes agricoles, en revanche un accroissement rapide finira par réduire toute la population à la pénurie (…) la population blanche du monde cessera bientôt de croître. Les Asiatiques mettront plus de temps, et les nègres encore plus, avant que leur taux de fécondité ne s’affaisse suffisamment pour stabiliser leur nombre sans l’aide de la guerre et des fléaux. (…) Avant d’en arriver là, les bénéfices recherchés par le socialisme ne pourront être que partiellement réalisés, et les races moins prolifiques devront se défendre contre les plus prolifiques par des méthodes qui, même si elles sont nécessaires, sont dégoûtantes.  »

Dans son Impact de la science sur la société de 1951, Russell en rajoute :

« Mais, direz-vous, les mauvaises passes sont exceptionnelles et peuvent être affrontées avec des méthodes exceptionnelles. Cela a été plus ou moins vrai pendant la lune de miel de l’industrialisme, mais cela ne pourra continuer sans un affaiblissement radical de l’accroissement de la population. Dès à présent, la population mondiale augmente de près de 58000 personnes par jour. Autant qu’on puisse en juger, la guerre n’a pas eu grand effet sur cet accroissement, qui a persisté malgré deux guerres mondiales (…) la guerre (…) a été jusqu’à maintenant décevante à ce propos (…) peut-être la guerre bactériologique se révélera-t-elle plus concluante. Si une peste noire pouvait frapper le monde une fois par génération, les survivants pourraient procréer librement sans risque de surpeupler le monde. (…) Cet état de fait peut sembler déplaisant, et alors ? Les véritables gens d’esprit sont indifférents au bonheur, et particulièrement à celui des autres. »

Estimez-vous inconcevable qu’une élite appelle à l’élimination massive d’êtres humains afin de préserver son « espace vital » ? De fait, Russell ne laisse aucun doute à ce sujet. Et il se fit même plus explicite au sujet d’une possible « option nucléaire » dans l’après-guerre, lorsqu’il appela, dans le Bulletin of the Atomic Scientists, à « une guerre préventive avec des armes nucléaires » contre la Russie soviétique, afin de hâter la mise en place d’un gouvernement mondial.

Russell et la guerre nucléaire

Bien avant l’annonce de la découverte de la fission en 1938, Russell et ses associés avaient jeté leur dévolu sur l’atome dont ils entendaient faire l’instrument privilégié pour mettre en place d’un gouvernement mondial malthusien. Comme il l’expliquera en 1959, dans un essai intitulé Common sense and nuclear Warfare, « il faut former une force armée internationale assez puissante pour être sûr de vaincre des forces armées de n’importe quelle nation ou alliance de nations. (...) L’Autorité internationale devra être libre de créer toutes les forces armées qu’elle jugera nécessaire pour imposer ses décrets lorsque ceux-ci seront requis. Elle devra aussi avoir le droit légal de limiter les forces armées nationales afin de prévenir toute remise en question de son autorité. (…) Aussi utopique que cela puisse paraître, tout ceci ressemble étroitement à ce qui est arrivé avec la découverte de la poudre. Au Moyen-âge, dans toute l’Europe occidentale, de puissants barons, dans leurs châteaux, pouvaient défier le gouvernement national. C’est seulement lorsque l’artillerie parvint à détruire les châteaux que celui-ci se trouva en mesure de contrôler ces barons. Ce que la poudre à canon a accompli au Moyen-âge, les armes atomiques peuvent le faire aujourd’hui. »

L’esprit de ce projet fut repris par le plan Baruch, présenté par l’ambassadeur américain aux Nations unies le 14 juin 1946. Ce plan prévoyait une agence internationale semblable à celle envisagée par Russell, le germe d’un gouvernement mondial doté de pouvoirs dictatoriaux et devant monopoliser le savoir et les techniques atomiques, de même que tous les stocks de combustibles et d’armements atomiques.

Russell fut très explicite dans un article du Bulletin of the Atomic Scientists, en septembre 1946 : « Lorsque je parle de gouvernement mondial, je parle d’un gouvernement qui gouverne réellement, pas une gentille façade comme la Ligue des Nations ou d’une fraude prétentieuse comme les Nations unies sous leur forme actuelle. Un gouvernement international (…) doit posséder les seules bombes atomiques, les seules usines pouvant les produire, la seule force aérienne, les seuls navires et, plus généralement, tout ce qui peut être nécessaire pour le rendre irréversible (...). Il devra être obligé, en vertu de sa constitution, d’intervenir par la force des armes contre toute nation qui refuserait de se soumettre à son arbitrage. »

Le plan Baruch fut rejeté en raison de son caractère trop radical, mais c’est dans ce contexte que Russell avait proposé de lancer une attaque nucléaire préventive sur la Russie, afin de l’obliger à s’y soumettre. Lors d’une interview accordée à la BBC en 1959, il s’expliqua de la façon suivante :

« BBC : Est-il vrai que vous avez défendu, il y a quelques années, l’idée d’une guerre préventive contre le communisme, contre la Russie soviétique ?

« Russell : C’est entièrement vrai, et je ne m’en repens pas aujourd’hui. Ce n’est pas incohérent avec ce que je pense maintenant. (...) A un certain moment, juste après la guerre, les Américains avaient le monopole des armes nucléaires et avaient proposé le plan Baruch qui avait pour but d’internationaliser les armes nucléaires, et je jugeais qu’il s’agissait d’une proposition extrêmement généreuse de leur part, (…) ; ce n’est pas que j’ai défendu l’idée d’une guerre nucléaire mais je pensais qu’une forte pression devait être mise sur la Russie pour accepter le plan Baruch, et j’ai pensé que s’ils continuaient à refuser, il aurait été sans doute nécessaire d’aller vraiment en guerre. »

Eh oui ! Il s’agit bien du même Bertrand Russell qui fut applaudi comme leader pacifiste du mouvement pour le désarmement nucléaire ! Tout un groupe de ceux qu’on appelait les « docteur folamour » s’empara de la vision de Russell et conçut des scénarios de guerres nucléaires « contrôlées ». Qu’est-ce qui garantissait que ces guerres resteraient « contenues » ? Rien.

Sur le plan culturel, le romancier H.G. Wells fut un promoteur de cette idéologie de haine contre le progrès. Cette « vision » est clairement exposée dans Ce à quoi ressemblera l’avenir (The Shape of Things to Come), qui fut à la fois film et roman, où il décrit l’oligarchie menant une guerre de destruction qui ramène la civilisation à l’âge de pierre, lui permettant d’établir une société mondialisée où, grâce à l’eugénisme et à un scientisme barbare, la population est précisément régulée par une dictature soi-disant bienfaitrice.

« Le peuplement est un cancer »

De telles perversions ne sont pas l’apanage des seuls cercles de l’élite britannique. Après l’assassinat d’Abraham Lincoln, ces conceptions ont pollué des pans entiers de l’élite américaine, notamment du monde académique.

Suite à l’assassinat par les Britanniques d’un autre président américain, John Kennedy cette fois, la voie était libre pour un déluge de propagande malthusienne. Travaillant de pair avec des institutions britanniques comme le WWF, toute une série d’institutions pour le dépeuplement entrèrent en action aux États-Unis.

Commençons avec Paul Ehrlich, célèbre pour son expression « Le peuple est un cancer ». En 1968, il publia son ouvrage La bombe démographique, qui devint un best-seller dans les milieux de la contre-culture, alors en plein essor. Ehrlich prévoyait une mortalité massive due à la pénurie de nourriture, et alors qu’on lui demandait de proposer une solution, il déclara : « Nous devons rapidement mettre la population mondiale sous contrôle, annuler la croissance démographique ou l’inverser. Nous devons réguler consciemment le nombre d’êtres humains. »

On retrouve chez Ehrlich l’idée de stérilisation forcée, éventuellement par l’introduction de stérilisants dans l’eau courante. Or aujourd’hui, le principal conseiller scientifique du président Obama s’appelle John Holdren, co-auteur avec Ehrlich d’un livre préconisant justement de telles «  solutions  » ; c’est aussi l’homme qui cherche à fermer la NASA.

Ehrlich n’est pas un commentateur isolé. Il a bénéficié du soutien politique du lobby malthusien aux États-Unis, qui déjà avant Hitler promouvait ces politiques génocidaires, mais a dû se faire plus discret durant la guerre. Après la guerre, le Comité de crise sur la population, le Fonds des frères Rockefeller, et nombre d’autres groupes se sont « relookés », préférant désormais présenter leur vision non plus sous son visage eugéniste, mais comme le moyen de « sauver l’environnement » et d’améliorer «  la qualité de vie », afin que le nombre de personnes s’amenuise progressivement.

En même temps fut lancée une énorme campagne internationale contre le peuplement, autour de la publication de l’ouvrage Halte à la croissance ?, prédisant une mortalité massive si rien n’était fait pour contrôler la population. En réalité, comme le reconnurent plus tard ses auteurs, Meadows et Forester du MIT, leurs projections étaient fausses car elles ne prenaient pas en compte le progrès technologique dans le domaine de la recherche et dans l’exploitation des matières premières. Mais le livre atteignit son objectif, celui de populariser l’idée de croissance zéro et de créer le climat nécessaire à l’émergence du Club de Rome en 1972.

Les fondateurs du Club de Rome, le britannique Alexander King et l’italien Aurelio Peccei, tous deux vétérans du renseignement au sein de l’OTAN, militèrent activement en faveur de la réduction de la population, du rejet de l’industrie et de l’élimination de l’Etat-nation. Bien avant les « réchauffistes » du GIECet autres, ils prétendirent que « la prolifération aveugle de l’homme est le principal facteur  » des grands problèmes que connaît le monde.

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Difficile d’être plus explicite que le Club de Rome lui-même dans son rapport de 1991, La première révolution mondiale :

« En cherchant un nouvel ennemi qui nous rassemble, nous avons pensé que la pollution, la menace de réchauffement climatique, l’épuisement des ressources en eau, la famine et autres feraient l’affaire. (…) Mais en les désignant comme les ennemis, nous avons pris les symptômes pour la cause. Tous ces dangers sont le fait de l’intervention humaine et ce n’est qu’à travers des attitudes et des comportements renouvelés que nous pourrons les surmonter. Le nouvel ennemi est donc l’humanité elle-même. »

Des universitaires américains se sont emparés de ces idées, à la pelle. Prenez par exemple Garrett James Hardin, qui a popularisé la célèbre image du « canot de sauvetage ». En 1974, en pleine famine éthiopienne, Hardin n’a pas hésité à déclarer que fournir de la nourriture n’était pas une bonne idée, parce que nous étions déjà trop nombreux ; pour que l’humanité puisse survivre, il faut jeter les plus faibles par-dessus bord !

William Paddock, un consultant du gouvernement, eut une approche similaire lors de la crise mexicaine du milieu des années 70. Dans une interview à l’ EIR il déclarait : «  La population mexicaine doit être réduite de moitié. Bouclons la frontière et regardons-les crier. » Lorsqu’on lui demanda comment il était possible de réduire la population, Paddock répondit tout de go : « Par les moyens habituels : la famine, la guerre et les épidémies. »

La guerre à la population

On pourrait penser que des appels ouverts au génocide, comme ceux de Paddock ou de Hardin, n’ont plus droit de cité sur la scène publique. Faux ! Cette idéologie est devenue partie intégrante de l’appareil institutionnel que l’Empire britannique utilise pour contrôler silencieusement le monde, comme la Banque mondiale, leFMI et même le Département d’Etat américain.

Prenons le cas du défunt Robert Strange McNamara, secrétaire à la Défense sous les Présidents Kennedy et Johnson, et ancien Président de la Banque mondiale. La citation suivante nous donne un aperçu de son état d’esprit :

« Il n’existe que deux possibilités pour éviter un monde de 10 milliards d’individus. Soit le taux de natalité actuel est réduit plus rapidement, soit on augmente le taux de mortalité. Il n’existe aucune autre possibilité. Bien sûr, il existe de nombreuses façons d’augmenter le taux de mortalité. Dans l’ère thermonucléaire, la guerre peut accomplir ce travail de façon rapide et décisive. La famine et la maladie sont les méthodes les plus anciennes pour contrôler l’accroissement de la population et aucune des deux n’a disparu de la scène… »

Ce qu’implique une telle mentalité chez les dirigeants de la Banque mondiale ou d’autres institutions des Nations unies, comme le Fonds mondial pour la population, fait froid dans le dos. C’est en effet de telles instances qu’émanent les « conditionnalités  » imposées aux nations, visant à contrôler leur taux de natalité de façon à se conformer aux « capacités d’accueil ».

Parmi les moyens utilisés, la stérilisation forcée en est un ; mais peut-elle remplacer la guerre ?

Certes non. Durant la période où l’agent britannique Henry Kissinger était conseiller à la Sécurité nationale américaine, il supervisa l’élaboration d’un document intitulé Mémorandum 200 (NSSM-200), qui faisait de la réduction de la population dans les nations en développement, et particulièrement celles en possession de matières premières dites stratégiques pour les États-Unis, une doctrine intégrée à la politique étrangère américaine. Cette doctrine, qui n’a jamais été répudiée, est terrifiante. Concernant la stabilité d’approvisionnement en matières premières pour les Etats-Unis, il écrit :

« La possibilité est grande que les concessions accordées [par ces pays] aux pays étrangers soient expropriées ou fassent l’objet d’interventions arbitraires. Le flux continu des matières premières [vers les Etats-Unis] sera mis en danger soit par l’action du gouvernement, des conflits syndicaux, du sabotage ou encore des émeutes. Bien que la pression démographique ne soit pas le seul facteur en jeu, ce genre de frustration aura moins lieu dans un contexte de croissance démographique lente ou zéro. Par conséquent, la réduction de la population est un enjeu vital pour la sécurité nationale des Etats-Unis. »

Des mémorandums ultérieurs, sans parler de la politique étrangère de l’ère Kissinger, ne laissent aucun doute sur la portée de cette déclaration : les États-Unis sont délibérément intervenus pour favoriser des « guerres de population » afin de réduire ces « pressions  ». Kissinger vanta souvent son rôle dans la guerre Iran-Irak. Pour Lyndon LaRouche, la Guerre du Golfe de George H.W. Bush s’apparente à ce type de guerre. Sans oublier l’Afrique, dont les malthusiens se plaignent sans cesse qu’elle a le taux de natalité le plus élevé au monde et qui, par le biais des entourloupes permanentes des services de renseignement britanniques et autres, ainsi que des institutions financières, est maintenue dans une situation quasi permanente de guerres meurtrières et fratricides. Et Obama s’est jeté dans cette politique la tête la première.

Le génocide vert

La politique de dépopulation de l’Empire britannique dispose d’une autre arme décisive : le mouvement « Vert ». Le déni des fruits du progrès scientifique et technique est une manière lente, mais efficace pour éliminer la population.

La politique verte à l’encontre de l’énergie nucléaire en est l’exemple le plus flagrant. Il ne fait aucun doute que la survie et le progrès de l’espèce humaine, qui compte aujourd’hui 7 milliards d’individus, passent par une expansion de la puissance nucléaire, combinée à un programme de recherche à marche forcée pour développer des centrales à fusion nucléaire et à réaction matière-anti-matière. Le refus de l’électricité à une population est un crime – et c’est pourtant bien l’intention, consciente ou non, des Verts.

Formellement bien sûr, l’administration Obama et le gouvernement britannique ne rejettent pas l’énergie nucléaire. Les Britanniques sont même en train d’étendre leurs capacités nucléaires civiles et même les Etats-Unis vont construire un nouveau réacteur. Mais ces deux gouvernements, comparés avec la Chine et la Russie en particulier, votent des budgets amputés au niveau de la recherche requise pour maintenir et développer l’énergie nucléaire, préparant ainsi, tôt ou tard, l’épuisement de la main d’œuvre qualifiée pour maintenir la capacité nucléaire. Et ces deux gouvernements empêchent le transfert du nucléaire civil aux nations émergentes qui souhaitent le développer.

Comme le dénoncent Lyndon et Helga Zepp-LaRouche, le « vert » d’aujourd’hui est souvent le « brun » d’hier. Qu’Obama ait nommé John Holdren, célèbre non seulement pour sa coopération avec Paul Ehrlich, mais également pour son rôle de conseiller scientifique et technologique au sein de Pugwash, l’organisation de Bertrand Russell en faveur d’un gouvernement mondial, confirme une fois de plus qu’Obama n’est qu’un patin au service de l’oligarchie britannique malthusienne.

LaRouche a osé dénoncer ce génocide

Les découvertes de LaRouche en science économique, à partir des années 1940 et 1950, lui donnèrent un aperçu décisif sur la nature criminelle de l’économie pratiquée par l’oligarchie britannique. LaRouche comprit qu’en rejetant les pouvoirs créateurs propres à l’esprit humain, les économistes de l’école britannique visaient in fine une croissance nulle et l’effondrement de la civilisation. Comme dans le cas des précédents empires, et plus particulièrement de l’Empire romain, cela aboutirait à un génocide et à la dépopulation, car la nature profonde de l’homme et de l’univers appelle un progrès qualitatif constant, avec des niveaux de densité de flux énergétique toujours plus élevés, ainsi qu’une densité de pensée et d’idées toujours plus forte.

LaRouche s’opposa très vite au courant de Russell, s’en prenant notamment aux fanatiques de l’analyse des systèmes comme Norbert Wiener. Ayant mis sur pied une organisation politique à la fin des années 1960, il orienta ses attaques contre les tenants de la croissance zéro, promue massivement dans les années 1968-1972. En 1974, le mouvement de LaRouche publia une brochure contre le Club de Rome intitulée : Projet pour l’extinction : une critique de la croissance zéro.

Comme antidote à la guerre et à la dépopulation, LaRouche proposa un programme à marche forcée pour développer l’énergie nucléaire et participa en 1974 à la création de la Fondation pour l’énergie de Fusion (FEF).

En 1974 également, Helga Zepp, la dirigeante du mouvement larouchiste nouvellement implanté en Europe, fit une intervention remarquée lors de la Conférence des Nations unies sur la population à Bucarest, en Roumanie, contre John D. Rockefeller III, l’accusant de promouvoir une politique de génocide contre le tiers-monde. Dès lors, le mouvement de LaRouche devint le point de ralliement international contre le mouvement malthusien, un statut confirmé par la création en 1982, par Helga Zepp-LaRouche, du Club de la Vie, pour contrer le Club de Rome.

A la veille de l’élection présidentielle américaine de 1976, lors d’un programme télévisé devenu célèbre, Lyndon LaRouche, alors candidat du U.S. Labor Party, dénonça violemment la campagne électorale de Carter, contrôlée par la Commission trilatérale de Rockefeller et autres institutions oligarchiques. Il s’en prit à l’un de ses principaux conseillers, George Ball qui, dans son livre La diplomatie pour un monde surpeuplé, appelait à une politique de triage vis-à-vis du Mexique et à en réduire la population de 58 à 28 millions d’habitants.

L’élection de Carter fut une victoire pour les malthusiens. Le Président fraîchement élu chercha dès lors l’affrontement nucléaire avec l’Union Soviétique, tout en démantelant l’appareil de développement des technologies de pointe, socle du progrès industriel dans son propre pays. LaRouche répondit en 1977 avec son programme pour la « survie mutuelle assurée » (à l’opposé de la « destruction mutuelle assurée », ou doctrine MAD), fondé sur les armes anti-missiles à énergie dirigée, projet qui devint en 1983 l’Initiative de Défense stratégique (IDS) du président Reagan. Ce concept incarnait non seulement un moyen d’éviter la guerre en rendant obsolètes les missiles nucléaires – contrairement à l’approche de Bertrand Russell – mais également une révolution scientifique, avec une nouvelle plateforme de développement économique pour toute la planète, le projet s’appuyant sur une coopération entre les deux grandes puissances nucléaires, l’Union soviétique et les États-Unis.

En 1978, la publication par le mouvement LaRouche du dossier The New Dark Ages Conspiracy arriva à point nommé, car l’administration Carter venait de s’engager ouvertement en faveur de la dépopulation, avec le rapport Global 2000, suivant de près les propositions du Club de Rome.

La chute du mur de Berlin et l’effondrement de l’Union soviétique représentèrent un tournant majeur pour les malthusiens qui, jusque-là, avaient dû maintenir un certain niveau technologique face à l’URSS. Dès lors, ils pensèrent avoir enfin la voie libre pour établir leur dictature sur un monde globalisé, dépeuplé et désindustrialisé, tel que celui rêvé cent ans plus tôt par Bertrand Russell.

Pour y parvenir, il restait à détruire tout vestige de la tradition du système américain et de Franklin D. Roosevelt aux États-Unis, ainsi que tout autre Etat-nation pouvant contester cet ordre malthusien, comme la Russie et la Chine. Après trois mandats Bush à la présidence et trois années de Barack Obama, les choses ont bien progressé en ce sens, mais il subsiste une résistance significative sur le plan international.

Tout ceci nous amène au point de crise décisive où nous nous trouvons aujourd’hui. Bien qu’en faillite, mais toujours déterminé à garder les commandes, l’Empire britannique dispose d’une marionnette à la Maison Blanche qu’il compte bien utiliser jusqu’au bout. Les États-Unis, avec les autres atouts britanniques que sont Israël et l’Arabie saoudite, sont sur le point d’accomplir les objectifs de l’oligarchie britannique, en recherchant avec la Syrie et l’Iran un affrontement qui mènerait directement à un conflit thermonucléaire avec la Russie et la Chine.

Dans l’entourage de l’administration Obama, certains confirment que le Président est dans un état mental incontrôlable, digne de Néron, et qu’il est bien déterminé à imposer sa volonté à quiconque se dresserait sur son chemin. Nul ne peut à présent garantir qu’il n’ira pas jusqu’à la folie de l’arme nucléaire.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, beaucoup de ceux ayant survécu à la guerre ou à l’holocauste se sont dit qu’ils auraient dû s’opposer à Hitler quand ils le pouvaient encore. Cette fois, les survivants seront peu nombreux (si tant est qu’il y en ait) à pleurer cette opportunité perdue d’arrêter Obama s’il persiste à se lancer dans cette aventure militaire contre la Russie et la Chine. Il n’y a donc d’autre alternative sensée que d’écarter au plus vite Obama du pouvoir.


Ce dossier ne serait complet sans quelques extraits de cette célèbre satire de Jonathan Swift contre le malthusianisme britannique.