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Le chef du renseignement américain reconnaît le soutien d’Al-Qaïda à l’opposition syrienne

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JAMES CLAPPER

directeur du Renseignement américain

(Nouvelle Solidarité) — Le chaîne de télévision russe Russia Today, dans son édition du 16 février, a mis l’accent sur les déclarations du directeur du Renseignement américain James Clapper sur le rôle d’Al-Qaïda auprès de l’opposition syrienne, avec le titre en bannière, « Canons et gloire en Syrie : Al-Qaïda, recette US pour un désastre. »

Le piquant de l’histoire est qu’en dépit de cette révélation, l’administration Obama et ses alliés, tant au Congrès qu’aux Nations Unies, continuent à exiger le renversement du président syrien Bachar el-Assad.

Le fait qu’Al-Qaïda soit active en Syrie et soit vraisemblablement derrière les attentats suicides à Damas en décembre et à Alep au début de ce mois, a été rapporté en premier le 10 février par McClatchy News, qui a cité des officiels anonymes des services de renseignements américains qui attribuent la responsabilité probable à Al-Qaïda en Irak. La réalité de l’affaire a été confirmée par Clapper devant la commission des armées du Sénat lors d’une audition sur « les menaces mondiales sur la sécurité des États-Unis. »

En réponse aux questions du sénateur James Webb (D-Va.), Clapper a décrit une opposition syrienne qui, bien qu’elle dispose de relais au sein du pays, est en grande partie installée à l’étranger. Il a noté que les attentats suicides étaient tous dirigés contre les infrastructures des services de sécurité et de renseignements et « portaient tous la signature d’une attaque à la manière d’Al-Qaïda. Et donc nous croyons qu’Al-Qaïda en Irak étend son influence jusqu’en Syrie. »

Le Secrétaire à la Défense Leon Panetta a été interrogé sur le témoignage de Clapper lors d’une conférence de presse commune à Munich avec le Ministre allemand de la Défense Thomas de Maizière, et il a exprimé son « inquiétude » au sujet des rapports indiquant qu’Al-Qaïda pourrait faire des incursions en Syrie. « Cela veut dire que je pense que nous devons continuer à travailler avec la Ligue Arabe et déterminer quelles mesures doivent être prises pour essayer de gérer la situation en Syrie, » a-t-il déclaré. «  Le fait qu’Al-Qaïda essaie d’affirmer sa présence là-bas, cela suscite des inquiétudes pour nous, et cela veut dire que, vous savez, franchement, nos inquiétudes, qui étaient déjà grandes au début du fait de la situation, qui se détériorait en Syrie, se sont encore accrues à la suite de cela.  »

En réponse à une question sur la possibilité ou non pour les Etats-Unis d’apporter un soutien à l’opposition en Syrie, qui comprend Al-Qaïda, Panetta a répondu : « Je pense que beaucoup de choses restent encore à élucider sur leur rôle exact avant que nous puissions arriver à cette conclusion. Je pense, vous savez, que le simple fait qu’ils soient présents nous inquiète. Quant à ce qu’est leur rôle et quelle est son importance, je pense que cela doit encore être tiré au clair.  »