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Succès des pourparlers avec l’Iran : gare à la réaction de la City !

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Une situation encourageante a émergé des récents pourparlers 5+1 avec l’Iran, à Istanbul, à en juger par les déclarations des envoyés russe, iranien et européen.

Téhéran considère qu’une déclaration de l’envoyée européenne Catherine Ashton, reconnaissant le droit de l’Iran à développer un programme nucléaire pacifique, est d’une grande importance.

Lors d’une conférence de presse à Istanbul après sa rencontre avec le négociateur iranien Saeed Jalili, Ashton, qui est le Haut Représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité‎, a dit « nous nous sommes mis d’accord sur le fait que le Traité de non-prolifération constitue la base de ce qui doit être un engagement sérieux pour que toutes les obligations du traité soient respectées par l’Iran, tout en respectant son droit à l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire  », rapporte l’agence de presse officielle Fars.

Ashton a caractérisé les négociations comme « constructives et utiles », ajoutant que « les rencontres ultérieures produiront des pas concrets pour une solution négociée globale restaurant la confiance sur la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien  ».

Quant à l’envoyé russe, le ministre adjoint des Affaires étrangères Sergei Ryabkov, il a estimé que « tous les participants à ces pourparlers entre l’Iran et le groupe 5+1 à Istanbul ont reconnu et confirmé le droit de l’Iran à l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire dans le cadre du Traité de non prolifération » dans une interview à l’agence russe Itar-Tass dimanche.

Dans un communiqué officiel, le ministère russe des Affaires étrangères soulignait « que la rencontre s’est déroulée dans une atmosphère constructive et respectueuse et a montré que les parties adverses sont prêtes à rechercher des solutions négociées et mutuellement acceptables. La question centrale était de trouver les modalités permettant d’arriver à un accord incluant tous les aspects politiques et diplomatiques entourant le programme nucléaire iranien visant à restaurer la confiance de la communauté internationale dans sa nature entièrement pacifique. »

Pour sa part, le quotidien israélien Haaretz rapportait le lendemain les propos du chef de la Commission parlementaire iranienne sur la politique étrangère Alaeddin Boroujerdi a affirmant que les « pourparlers d’Istanbul ont été un pas en avant positif et très bon ». Haaretz, qui s’est opposé à plusieurs reprises aux plans d’attaque de Benjamin Netanyahou sur l’Iran, citait également Boroujerdi sur le fait qu’il « fut décidé qu’au cours des prochains pourparlers (…) la levée des sanctions sur les banques et le pétrole sera abordée ».

Boroujerdi, qui s’opposait il y a encore une semaine au choix d’Istanbul comme lieu de rendez-vous, a ajouté que les commentaires d’Ashton, reconnaissant le droit de l’Iran à une utilisation pacifique de l’Energie nucléaire, « révèle une nouvelle approche pouvant être interprétée comme une percée majeure  » et peuvent mener à d’autres résultats positifs.

Cependant, le simple fait que ces pourparlers commencent à aboutir, ainsi que l’arrivée des observateurs de l’ONU en Syrie, risque de provoquer une fuite en avant des intérêts financiers que nous appelons l’Empire britannique et avide de provoquer une guerre. Après avoir pris note de ces développements, l’économiste américain Lyndon LaRouche a sommé les partisans de la paix de rester vigilants, en particulier à l’égard d’une possible activation de Benjamin Netanyahou comme instrument de sabotage du processus de négociations.

Dès dimanche, ce dernier s’est déclaré dimanche opposé à la poursuite des pourparlers, qu’il a caractérisés comme « cinq semaines supplémentaires » accordées à l’Iran pour construire son arsenal nucléaire.

Dans un extrait vidéo d’une réunion avec le sénateur américain Joseph Lieberman, rendu public par son propre service de communication, Netanyahou a demandé que l’Iran « arrête d’abord tout enrichissement, se débarrasse de tout le matériel [l’uranium] enrichi et démantèle l’installation nucléaire de Qom  », une position défendue par Obama, Londres et Israël comme précondition à toute négociation. Faire d’une telle revendication la précondition à toute négociation est précisément le meilleur moyen d’y mettre fin.