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Le financement saoudien du terrorisme international, ça suffit !

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(Solidarité&Progrès)—Au moment où s’ouvrent les pourparlers de paix Genève II, nous avons choisi de continuer à parler des sujets qui fâchent, en particulier du rôle belliqueux de l’Arabie saoudite et ceux qui la soutiennent.

Ce qui est la bonne nouvelle, c’est que les services de renseignement russes, iraniens et irakiens disposent désormais, tous, de preuves accablantes de la main saoudienne derrière la récente vague de terrorisme ayant ciblé l’Irak, la Syrie et le sud de la Russie.

Selon la Fars News Agency iranienne, des responsables du FSB russe ont transmis au président Poutine des éléments concernant le parrainage saoudien des deux attentats à Volgograd à la fin de l’année dernière qui ont tué 32 personnes et fait plus d’une centaine de blessés. L’un des attentats suicide a été mené, selon le FSB, par Pavel Petchenkine, natif de Russie qui combattait depuis un an aux côtés des rebelles syriens, dans des groupes financés depuis Riyad.

Des responsables russes ont aussi identifié le rôle saoudien dans les menaces actuellement pesant sur les Jeux olympiques d’hiver de Sotchi.

En Irak, le Premier ministre Nouri al-Maliki, selon le Tehran Times du 14 janvier, a récemment donné à des diplomates étrangers à Bagdad un épais dossier étayant le soutien saoudien aux terroristes d’Al-Qaïda menant la guerre asymétrique dans la province à majorité sunnite d’Al-Anbâr, proche de la frontière syrienne.

Al-Maliki a également transmis un dossier au secrétaire-général des Nations unies Ban Ki-Moon. Ce dernier, selon des rapports de presse, aurait promis d’ouvrir une enquête du Conseil de sécurité de l’ONU.

De façon indépendante, les renseignements iraniens ont également identifié la responsabilité directe de la monarchie saoudienne dans la campagne d’attentats suicide et autres actes de terrorisme perpétués dans l’ouest de l’Irak.

Un haut responsable américain a confirmé la validité de ces analyses, précisant que les services de renseignement américains disposent d’éléments photographiques et biographiques montrant que des responsables militaires saoudiens « à la retraite » travaillent sur le terrain avec les groupes affiliés à Al-Qaïda en Syrie, y compris le Front al-Nosra et l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Selon ce responsable, la lutte contre le terrorisme a été l’un des thèmes principaux de la rencontre le 13 janvier à Paris entre John Kerry, Sergueï Lavrov et l’envoyé spécial de l’ONU Brahimi.

Il y a aussi un angle britannique majeur dans la question saoudienne. Le rapport de l’agence Fars cite un responsable du FSB selon lequel son agence a présenté au président Poutine des documents sur les recrues et les mercenaires d’al-Qaïda «  en Grande Bretagne, aux Emirats arabes unis, au Liban et en Turquie ».