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La Russie et l’Argentine s’allient pour changer l’ordre politique et économique mondial

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Vladimir Poutine et Cristina Kirchner à Buenos Aires le 12 juillet 2014. Crédit : casarosada.gov.ar

(Solidarité&Progrès)—En route vers le sommet des BRICS au Brésil, le président russe Vladimir Poutine s’est rendu à Cuba et a fait un arrêt surprise au Nicaragua avant d’arriver le 12 juillet à Buenos Aires pour y rencontrer la présidente Cristina Fernández de Kirchner et d’autres responsables.

Les deux dirigeants ont souligné la nature stratégique de leurs relations et leur vision partagée des relations internationales et des problèmes de l’économie mondiale. En ce qui concerne la renégociation de la dette extérieure argentine, la Russie soutient depuis le début la position de Fernández. Dans un geste tout à fait opportun, juste avant de partir pour Cuba, Poutine a signé une loi effaçant 90% de la dette de ce pays envers la Russie.

Lors de la conférence de presse conjointe, Poutine a noté que l’Argentine, «  l’un de nos partenaires clé en Amérique latine », a «  sa propre vision des relations internationales, une opinion souveraine, quelque chose de rare dans le monde d’aujourd’hui, et nous la remercions pour cela  ». La présidente argentine a insisté sur la convergence de vue des deux pays sur deux questions clé : le respect inconditionnel par tous les signataires de l’ONU du droit international et de la charte des Nations unies, et la nécessité de réguler les flux de capitaux « qui ont presque transformé le monde en casino financier ». Elle a aussi souligné la nécessité de réformer les agences internationales « qui à l’évidence n’ont pas su répondre aux problèmes politiques ou économiques du monde ».

Notons qu’un rapport nouveau rapport de la Commission économique des Nations unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) sur la politique industrielle montre que grâce à la politique anti-austérité adoptée par l’ancien président Nestor Kirchner en 2003, et poursuivie par son épouse et successeur, le PIB argentin a augmenté en moyenne de 5,56 % entre 2002 et 2010, bien plus que celui du Brésil (3,38 %), du Chili (3,43 %), du Mexique (1,81 %), ou même de la Corée du sud (4,16 %). La création d’emplois (+4,20%) a aussi été la plus élevée des 50 dernières années, dépassant celle des trois autres pays latino-américains.

Par ailleurs, les deux présidents ont signé des accords économiques, en particulier dans la coopération et le développement de l’énergie nucléaire.

Lors de son passage au Nicaragua, Poutine aurait également discuté d’une éventuelle participation russe dans la construction d’un nouveau canal de 278 km pour relier les océans Atlantique et Pacifique, un projet qui sera construit par une entreprise chinoise.