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Eco-dictature : la presse allemande relaye l’avertissement d’Helga Zepp-LaRouche

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(Nouvelle Solidarité) – Après que différents blogs aient repris les avertissements émis par Helga-Zepp-LaRouche, la présidente de notre parti frère en Allemagne, le Mouvement des droits civiques-Solidarité (Büso), sur les visées du Conseil consultatif pour un changement global (WBGU) d’Angela Merkel, des articles sont parus ces derniers jours dans les quotidiens nationaux Die Welt et Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) . Sous le titre « Solution pour une rédemption », voici ce qu’écrit Dirk Maxeiner le 14 mai dans Die Welt :

« De tous temps, les charlatans se sont cachés derrière leur jargon. Cela même doit éveiller l’attention. Le Conseil consultatif pour un changement global (WBGU) du gouvernement fédéral nous en donne un très bon exemple avec son rapport intitulé ’Monde en transformation’(…) »

Maxeimer s’en prend ensuite à l’arrogance des sauveurs autoproclamés du climat, tels que Schellnhuber, le chef du WBGU, qui prétendent parler au nom des générations futures.

« Mais au fait, de quelles générations est-il question ? Celles dans 50 ans, dans 100 ans, dans 1000 ans ou dans 100 millions d’années ? L’humanité existera-t-elle encore ? Et qu’est-ce qui sera bon pour elle ? Qu’aurait recommandé pour notre bien-être actuel un scientifique du XIXe siècle ? Des calèches durables ? Des lampes à pétrole ? Des bateaux à aubes ? Et que faut-il prévoir : de s’occuper de dix millions de familles pour les 100 prochaines années ou de 100 familles pour les 10 prochains millions d’années ? Les pauvres d’aujourd’hui doivent-ils se coucher pour laisser la place aux riches de demain ? Est-ce impensable que les hommes dans 100 ans soient plus riches que nous aujourd’hui, tout comme nous sommes plus riches que nos grands-parents ? (...) Au lieu d’envisager le futur comme un processus ouvert de découvertes, c’est l’idée d’un monde meilleur ’sur plan’ qui est de retour. En lieu et place d’un processus de progrès à tâtons, grâce à des erreurs et des essais, on voudrait nous imposer une économie de ressources gérées à l’échelle mondiale ; économie censée nous amener vers un hypothétique ’état final’ paradisiaque. Une telle idée est utopique et par essence totalitaire. Même la vision populaire qu’un développement durable soit une loi d’airain de la nature est une erreur. Ce concept est issu de la sylviculture et signifie qu’il ne faut pas abattre plus de bois qu’il n’en pousse ou n’en sera replanté. Ceci n’est pas un principe naturel, mais un principe d’économie. Il s’agit de gestion des stocks. Les inspecteurs des eaux et forêts allemands avaient contribué à instaurer ce principe au XVIIIe siècle, mais n’en avaient aucunement fait un principe directeur de quoi que ce soit. Une colère cosmique peut très bien survenir, mais la vie n’est en aucun cas ’durable’. La nature, c’est l’anarchie, la révolution, le chaos, la catastrophe. La nature est un état de modification permanente et une adaptation à de nouvelles circonstances. Son principe fondamental c’est l’évolution, c’est-à-dire la modification permanente. 98% des espèces qui ont un jour existé sur la Terre sont mortes avant même que l’homme n’apparaisse dans le paysage. Si la nature avait décidé il y a quelques millions d’années d’être ’durable’, alors la planète serait aujourd’hui peuplée de dinosaures.  »

Cette tribune a été suivie le 16 mai d’un article dans le FAZ par Winand von Petersdorff - « Révolution verte – cette chère éco-dictature » - dans lequel il s’attaque aux aspects antidémocratiques des apôtres de l’environnement.

« Dans le droit de la construction, ce sont les moulins à vent qui sont déjà privilégiés. Maintenant, on veut accélérer les autorisations des extrêmement controversées lignes à haute tension, depuis qu’elles ont été bloquées par des initiatives de citoyens. On a besoin de ces lignes pour amener le courant éolien du nord de l’Allemagne vers le sud. Pour cette noble cause, on enfreint les droits des citoyens. ’L’obligation d’une alimentation par des produits écologiquement corrects’, c’est ainsi que l’économiste Carl-Christian von Weizsäcker appelle le type de gouvernement qui bafoue la souveraineté du consommateur et la liberté de décision des citoyens. Et de diffamer ceux qui ne suivent pas la « tendance ». Conducteur de Porsche, voyageur longue-distance, mangeur de viande, personne n’est plus à l’abri de la vindicte publique. ’C’est triste d’être opprimé par une minorité, mais c’est encore pire d’être opprimé par une majorité’, disait le britannique libéral Lord Acton il y a déjà plus de 100 ans. ’Nous nous dirigeons vers une éco-dictature’, dit aujourd’hui Weizsäcker.

« Certains ne trouvent pas ça grave. Les chercheurs climatiques sont les premiers à perdre patience face à ces processus démocratiques qui persistent. Le chercheur climatique mondialement connu James Hansen, qui dirige le renommé Goddard Institute for Space Studies de la NASA à New York, exprime régulièrement et publiquement ses doutes sur la capacité de la démocratie à pouvoir stopper le réchauffement climatique. Lorsqu’il était jeune, il faisait l’apologie du régime autocratique de la Chine comme étant un espoir. Là-bas au moins on pouvait tout simplement ’imposer’ une vie ’durable’. C’est du conseiller climatique d’Angela Merkel, Hans Joachim Schellnhuber, que provient la proposition d’adjoindre au Parlement une chambre du futur non-élue co-décidant des lois et, ce faisant, agissant comme conseil pour les générations futures – une sorte de commission du bien-être.  »

Mais il y a un thème que les auteurs ne se risquent pas encore à aborder : à savoir que la sortie qui est exigée de toutes les technologies à haute densité de flux énergétique (le « 100% renouvelable ») fera chuter le potentiel d’accueil des générations futures. Si, comme le recommande le WBGU, nous faisons un bond en arrière de 200 ans, avant la révolution industrielle, alors le potentiel démographique de la Terre chutera de plusieurs milliards de personnes. Notre combat est double : contre l’idéologie malthusienne qui mène vers ce génocide vert, et contre les milieux financiers de la City qui promeuvent cette fraude.