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Pour LaRouche, le Président Trump « n’a pas encore des principes très clairs... »

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S&P—Peu après la prise de fonction de Donald J. Trump et son discours d’investiture, Lyndon LaRouche, opposant historique à l’oligarchie américaine depuis la mort de Franklin Roosevelt, et sa femme, Helga, ont fait connaître leurs premières réactions à ces événements.

Au cours de son allocution de seize minutes Trump est revenu sur les difficultés que connaissent ses compatriotes et sur le déclin des États-Unis. Il a précisé qu’à partir « de ce jour », une préférence nationale sera instaurée.

Ce sera « l’Amérique d’abord », a-t-il dit. L’ administration « achètera américain » et « embauchera américain », tout en cherchant à établir des relations amicales avec toutes les autres nations.

L’une de ses premières décisions a été de proclamer une journée nationale du Patriotisme.

Réagissant à ce discours, l’économiste et homme politique américain, Lyndon LaRouche, a déclaré que tout cela est encore très confus à la surface, et que nous devrons attendre pour voir ce qu’il y a derrière cette surface.

LaRouche a souligné qu’il n’y avait ni clarté ni principe dans ce qui avait été présenté :

C’est le moment d’un effort qui n’a pas encore abouti. M. Trump nous révélera-t-il ce qu’il veut dire ? Peut-être, mais pour le moment, il n’y a pas de réponse claire. Si les gens pensent qu’il y en a une, ils ont tort ; on ne peut pas conclure. Trump s’est lancé dans des choses qu’il n’a pas encore expliqué ; laissons-le donc s’expliquer.

America First

Pour sa part, Mme LaRouche a rappelé que la chose la plus importante actuellement est de savoir comment M. Trump compte tenir ses promesses de campagne comme la reconstruction des infrastructures de son propre pays ?

Quelles actions prendra-t-il au niveau national ? Pour ce qui est de l’international, son slogan de campagne « l’Amérique d’abord » ne suffit pas. Il faut encore qu’il définisse les intérêts communs de plusieurs nations et la façon dont il compte agir au service de ces objectifs communs. Un bon patriote se doit d’être au même temps un vrai citoyen du monde.

Glass-Steagall ?

Mme LaRouche s’est aussi montrée très critique quant aux déclarations sur la réforme financière de Trump, faites le jeudi 19 janvier par celui qu’il a désigné comme son futur secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin.

C’était dans le contexte des échanges qui ont eu lieu lors des auditions devant la Commission des Finances du Sénat, avec la sénatrice Maria Cantwell (D-Wa).

Auteure de plusieurs résolutions visant à rétablir le Glass-Steagall Act, loi de séparation stricte entre banques d’affaires et de dépôts de l’ère Roosevelt, Maria Cantwell a voulu en avoir le cœur net sur ce que serait la politique de Donald Trump sur cette question.

D’autant que la plateforme du Parti républicain appelle au rétablissement du Glass-Steagall Act et que lors de son discours de Charlottesville en octobre 2016, Donald Trump s’est prononcé aussi en faveur d’un « Glass-Steagall Act du XXIe siècle ».

Lors de ces échanges, la sénatrice, incisive, a obligé Mnuchin à sortir du bois. Ce dernier a fini par dire clairement qu’il ne soutenait pas le retour à la loi Glass-Steagall originale. « Non, a-t-il dit, je ne soutiens pas l’idée de reprendre une loi très ancienne et dire que nous allons adhérer à cette loi telle qu’elle était ».

Cantwell a obligé Mnuchin a avouer qu’il comptait défendre un Glass-Steagall Act modifié se rapprochant de la règle de Volker qui se limite elle a interdire à une banque de dépôt, le trading (négoce) pour compte propre ou la détention en propriété de fonds spéculatifs (hedge funds) ou de capital-investissement. C’est pour cela que Mme LaRouche a qualifié de « sophiste » la réponse de M. Mnuchin et a appelé l’administration a clarifier rapidement sa position sur cet enjeu majeur qui déterminera si l’Amérique sortira de la crise ou pas.

Mobilisation sur les vrais sujets

Depuis l’élection de Donald Trump, les LaRouche mobilisent leurs troupes auprès des élus républicains et démocrates, non seulement pour le rétablissement de la loi Glass-Steagall, mais pour un engagement en faveur de quatre principes cardinaux, sans lequel les États-Unis ne pourront pas mettre fin à leur déclin ni moderniser leurs infrastructures.

Ils comptent redoubler leurs efforts, maintenant que l’administration a commencé et qu’on commence à connaître le détail de son action. Une pétition du LPACappelant Trump à s’engager pour un vrai Glass-Steagall circule également le tour des réseaux sociaux.

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