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Glass-Steagall
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La saignée des peuples sur l’autel de la finance doit cesser !

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Chronique du jour
de Solidarité&Progrès

Malgré le déchaînement continu de l’hystérie anti-russe et anti-Trump, le processus de détente et de dialogue entre les États-Unis et la Russie se poursuit, au rythme lent et laborieux nécessaire au dialogue des nations. Cependant, comme Jacques Cheminade a mis en garde pendant la campagne présidentielle, le tsunami financier menace de déferler à tout moment. Quatre bulles sont mûres pour exploser aux États-Unis, sur les actions, les hydrocarbures, les prêts automobile et les crédits étudiants. De l’autre côté de l’Atlantique, la situation de banqueroute financière et de crise politique de l’Italie fait planer sur l’Europe le spectre de « l’Italexit », qui provoquerait sans doute l’effondrement de l’euro et un krach global.

Dialogue stratégique entre la Russie et les États-Unis

Faisant suite à la rencontre décisive entre Donald Trump et Vladimir Poutine le 7 juillet à Hambourg, le vice-ministre des Affaires étrangères russe Sergey Ryabkov et le sous-secrétaire d’Etat pour les Affaires politiques Thomas Shannon se sont rencontrés les 17 et 18 juillet à Washington, afin de lancer un « dialogue stratégique pour la stabilité », ainsi qu’un processus visant à établir un nouveau traité START (Traité de réduction des armes stratégiques, c’est-à-dire nucléaires). Moscou et Washington « s’engagent à organiser prochainement une nouvelle Commission bilatérale consultative (BCC) pour un nouveau START, et à continuer le dialogue stratégique pour la stabilité », a déclaré la porte-parole du Département d’Etat US Heather Nauert. Sergey Ryabkov a déclaré de son côté que « le dialogue stratégique pour la stabilité, qui est séparé de la BCC, se fera sous la forme d’un échange inter-agences bilatéral sur un certain nombre de questions concernant le maintien de la stabilité stratégique entre la Russie et les États-Unis. »

Le Washington Post a révélé mercredi que Trump a mis fin au soutien militaire et logistique des États-Unis aux groupes de rebelles « modérés » syriens. Bien que l’information ne sorte qu’aujourd’hui, la décision daterait en réalité de début juin. Tout en versant sa bile amère sur le fait que Trump « tombe dans le piège des Russes », le quotidien admet que cette action est cohérente avec la politique de la nouvelle administration, qui est d’abandonner la stratégie folle de « changement de régime » suivie par l’administration Obama en soutenant les groupes terroristes, et de coopérer avec la Russie afin de démilitariser le conflit syrien en négociant une série d’accords de cessez-le-feu.

L’Italie, détonateur potentiel

Les banques italiennes, qui croulent sous le poids de quelques 320Md d’euros de créances douteuses, que l’on qualifie du doux nom de « prêts non performants » (« Non Performing Loans » ), sont mises sous pression de l’UE, qui les somme de trouver 32Md d’euros afin remplir les critères européens sur les prêts non performants. Alors que le gouvernement a dû renflouer deux banques vénitiennes à hauteur de 17Md, puis la Monte dei Paschi pour 5,4Md, c’est-à-dire au frais du contribuable, l’Italie va très vite devoir faire face à l’alternative qui lui est proposée : soit elle quitte l’UE, soit elle saigne sa population jusqu’à l’os afin de respecter les règles budgétaires de la zone euro. Le député européen italien Marco Zanni met en garde depuis plusieurs mois contre la menace d’une grave crise du système bancaire italien qui, dans le contexte des prochaines échéances électorales, pourrait rendre possible un scénario d’Italexit.

Il faut noter que les critères européens pour les banques sont très strictes pour ce qui concerne les crédits, mais pas pour les produits dérivés financiers. Ainsi, tandis que les banques italiennes relativement secondaires et plus directement liées à l’économie réelle sont mise sous pression, l’énorme quantité de dettes sur les dérivés présente dans les banques d’Europe du nord est maintenue sous le tapis.

La situation politique est très instable, le gouvernement italien perdant progressivement sa majorité parlementaire, à l’approche des élections législatives qui devraient avoir lieu début 2018, si toutefois une crise ne précipite pas le calendrier. Matteo Renzi, qui dirige toujours le Parti démocrate italien, voudrait organiser son retour en grâce, en créant son propre mouvement sur les traces d’Emmanuel Macron ; il parcourt le pays avec son livre Avanti (En avant), mais ne rencontre pas franchement de succès. Beaucoup d’analystes pensent que le gouvernement va perdre sa majorité au Sénat, ce qui accroîtrait l’instabilité générale et l’incapacité à agir face à la crise des réfugiés et à l’effondrement bancaire.

La livre de chair grecque a rapporté aux banques allemandes

Dans la série « Alice aux pays des merveilles », la presse s’emballe cette semaine sur le retour imminent de la Grèce dans les marchés financiers, présenté comme le gage du bon fonctionnement des « plans d’aides » si généreusement accordés par l’UE au peuple grec. Si cela n’était pas tragique, on pourrait rire en apprenant que le gouvernement Tsipras a désigné, parmi les banques qui le conseilleront, la Bank of America, Merrill Lynch, BNP Paribas, Citigroup, Deutsche Bank, HSBC, et... Goldman Sachs ! La banque qui l’avait aidée, comme le rappelle un article dans le journal LesEchos.fr, « à ’maquiller’ ses comptes à l’aide de produits dérivés pour lui permettre d’entrer dans la zone euro en 2001, dissimulant ainsi l’ampleur de sa dette. »

Loin du brouhaha médiatique, la Banque centrale grecque vient de publier un rapport sur la situation sociale, révélant que le pouvoir d’achat alimentaire des Grecs s’est effondré de 27 % depuis 2010, c’est-à-dire depuis les premiers plans d’aides européens. Le revenu moyen a chuté de 40 %, avec un chômage de masse atteignant les 50 % chez les jeunes, l’augmentation des impôts, et les coupes dans les salaires et les retraites. Seuls 13,5 % des Grecs ont des revenus supérieurs à leurs dépenses, contre 21 % en 2009.

Face à cela, un scandale émerge en Allemagne, suite aux révélations du Süddeutsche Zeitung – rapportées par le journal Les Echos.fr – sur les profits réalisés par les banques allemandes dans le cadre des plans d’aides à Athènes, qui apporte une lumière quelque peu sinistre sur l’euphorie des marchés à l’idée du retour de la Grèce. D’après le quotidien allemand, les statistiques du ministère allemand des Finances montrent que l’Allemagne a bénéficié de 1,34Md d’euros de profits sur les prêts accordés à la Grèce depuis 2009. Ces profits étaient censés revenir à la Grèce, d’après l’accord qui avait été conclu, mais cet accord a été suspendu en 2015 lorsque Syriza est arrivé au pouvoir, apparemment dans une forme de punition.

Il est sans doute inacceptable de venir troubler comme cela la quiétude estivale de nos chers citoyens, mais il faut le regarder en face : ce traitement ignominieux infligé aux Grecs est celui qui menace les Italiens à court terme, et qui nous attend nous autres Français, si l’on continue dans la voie actuelle. La porte de sortie existe, et Solidarité & progrès se bat pour l’ouvrir : c’est le Glass-Steagall, la séparation des banques de dépôts et des banques d’affaires.

Français Rejoignez la mobilisation !

Nord-américains, Signez en ligne -L’Europe et les Etats-Unis doivent abandonner leur approche géopolitique et coopérer avec les BRICS !

À étudier, à circuler, à transmettre à vos membres du parlement :
Quatre nouvelles lois pour sauver les Etats-Unis
CECI N’EST PAS UNE OPTION, C`EST UNE NÉCESSITÉ IMMÉDIATE