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Sommet Merkel-Sarkozy : au bord du précipice, l’euro fait un grand pas en avant !
9 décembre 2011
(Nouvelle Solidarité) — On nous affirme que la souris Merkozy a accouché d’une montagne. En réalité, acculés devant la désintégration violente de tout le système euro et dans une ultime tentative de « rassurer les marchés », nos deux chefs d’Etat viennent d’esquisser les grandes lignes d’un « nouveau Traité européen », dit pacte de stabilité exclusif, qu’ils comptent faire avaler ce week-end aux autres pays membres de l’UE, et au moins aux 17 membres de la zone euro. Comme dans une mauvaise pièce de Molière, nos dirigeants s’acharnent sur ce que tout le monde sait être un cadavre faisandé. D’un coté, le docteur Sarkozy, pour qui un bon lavement (renflouement par la BCE et eurobonds) permettra de relancer la machine et d’autre part le professeur Merkel, pour qui le salut du malade dépendra uniquement d’une bonne saignée (austérité et rigueur budgétaire) ! Ainsi, rien ne vous étonnera dans le compromis obtenu :
En clair, l’austérité pour le plus grand nombre et l’argent aux banquiers ! Le tout drapé dans une pseudo-constitutionalité permettant d’exclure toute interférence des peuples (référendums) et les parlements nationaux dépouillés de leurs prérogatives ! Mais un nouveau traité, ça prend du temps... et l’argent il le faut tout de suite. Il est vrai que les traders ont bien du mal à trouver sur la table de leur cuisine les doses de substances spéculatives à bas prix auxquelles ils ont été accoutumé depuis tant d’années. D’ailleurs, à peine quelques heures après l’accord Merkel-Sarkozy, Standard & Poor’s a mis l’ensemble des pays AAA de la zone euro sous « surveillance négative », menaçant de baisser en particulier la note de la France de deux crans. « C’est du Hjalmar Schacht [ministre keynésien des finances d’Hitler] et du Brüning [chancelier connu pour sa politique d’austérité draconienne], sans Hitler (pour l’instant) », commentait hier soir Helga Zepp-LaRouche, présidente de notre parti frère en Allemagne, le Büso, pour qui le combat pour un nouveau Glass-Steagall reste la clef pour retourner la situation. |