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Russie : Hillary Clinton prise au piège des va-t-en guerre

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(Nouvelle Solidarité) — Les propos de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton sur les élections russes n’ont fait que jeter de l’huile sur le feu des relations entre les deux pays, à un moment où la tension internationale menace d’aboutir à un conflit mondial. Poutine et la diplomatie russe ont vivement réagit en dénonçant l’ingérence américaine dans les affaires internes de la Russie. Dans une déclaration publiée jeudi, l’économiste américain Lyndon LaRouche, un des principaux acteurs dans le canal de discussion entre les cercles russes et américain opposés à la guerre, a expliqué que les propos « malheureux » de Clinton « ont été utilisés dans le but d’annihiler toute possibilité d’éviter un affrontement thermonucléaire ».

En effet, au-delà de la question de la démocratie en Russie, la politique de l’administration Obama depuis la guerre de l’OTAN en Libye constitue une attaque constante contre les intérêts russes. Un changement de régime en Syrie et des frappes militaires sur l’Iran aboutiraient à un conflit régional dans lequel seraient entraînés la Russie, les Etats-Unis et leurs arsenaux nucléaires respectifs. Parallèlement, le refus de l’administration Obama de garantir que le déploiement de son bouclier antimissile en Europe de l’Est n’affectera pas l’intégrité de la Russie, a conduit le président Medvedev à prendre fin novembre une série de mesures militaires et diplomatiques pouvant aller jusqu’à la destruction pure et simple des installations américaines. [1]

« Le danger imminent d’un compte-à-rebours vers un conflit nucléaire entre nations a été reporté principalement par l’opposition à un tel scénario des principaux généraux américains, et aux initiatives circonstanciées de l’actuel gouvernement russe », explique LaRouche. Tout en qualifiant les remarques d’Hillary Clinton de « grave bévue » étant donné les conséquences mentionnées ci-dessus pour les relations internationales, LaRouche estime que les « intentions » de Clinton et de Poutine ne sont pas la cause de ce regain de tension. D’abord parce que la politique d’une présidence Obama tenue par les réseaux d’influence britanniques est celle de la guerre. Puis LaRouche souligne à qui cela a profité : « ça a pour conséquence de faire le jeu d’un personnage que je sais personnellement être un agent britannique de fait, et qui est également un ennemi personnel du Premier ministre Vladimir Poutine : l’ancien chef soviétique Mikhail Gorbatchev. »



[1Notons qu’en octobre, l’ambassadeur russe auprès de l’OTAN a proposé aux Etats-Unis un projet conjoint de défense antimissile inspiré du projet d’IDS proposé par les américains en 1981 ; mais l’administration Obama n’y a pas répondu.