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L’administration Obama confirme officiellement son opposition à tout retour au Glass-Steagall Act

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Après que plus de 23 000 Américains aient signé une pétition sur le site de la Maison-Blanche, appelant à réinstituer la loi Glass-Steagall imposant la séparation stricte entre banques de dépôts et banques d’affaires, la Maison-Blanche a envoyé un message à chacun des signataires pour leur expliquer son opposition. Ceci est obligatoire, selon les règles de la Maison-Blanche, une fois qu’un certain nombre de signataires de pétitions postées sur son site a été atteint. L’administration Obama en a toutefois profité pour retirer la pétition du site, sous prétexte qu’une fois qu’une réponse officielle a été donnée, elle n’a plus lieu d’être. Ceci signifie, en d’autres termes : « Oubliez tout ceci, circulez, il n’y a plus matière à discussion.  »

L’argumentaire fourni par la Maison-Blanche est très pauvre et tissé de mensonges. La lettre, signée par le Directeur-adjoint du Conseil économique national de Barack Obama, un certain Brian Deese , contient les passages suivants, que nous citons ici pour lever l’ambiguïté soigneusement entretenue par Obama concernant son prétendu soutien à la séparation des activités bancaires :

«  Dans la foulée de la pire crise financière depuis la Grande dépression, le Président a pris son bâton de pèlerin et a mis en place quelques unes des réformes financières les plus audacieuses de l’histoire. Ces réformes allaient en profondeur et visaient à résoudre des problèmes dans notre système qui se sont manifestés avec la crise. Le Président se bat sur une base quotidienne contre les intérêts privés qui désirent revenir en arrière, retarder, couper les moyens financiers alloués à ces réformes, ou bien les démanteler.

« La Réforme de Wall Street a accompli plusieurs choses, incluant la protection des consommateurs, ainsi que l’apport d’une transparence et d’un contrôle vis-à-vis d’institutions et de marchés qui avaient été soumis à aucune régulation auparavant. L’administration a choisi de ne pas simplement rétablir une séparation de type Glass-Steagall entre les banques commerciales et les banques d’investissement, préférant plutôt une approche plus approfondie, et ceci pour plusieurs raisons :

« Revenir simplement à Glass-Steagall n’aurait pas résolu les problèmes de notre système financier moderne ou empêché cette crise financière qui a conduit à la pire crise financière de notre époque (sic). Il est important de se rappeler que Glass-Steagall n’aurait pas empêché les problèmes les plus dramatiques de 2008. Glass-Steagall n’aurait pas évité les activités problématiques des institutions qui ont défini cette crise financière – Fannie Mae et Freddie Mac, Bear Stearns, AIG et Countrywide.  »

A la place, la Maison Blanche a décidé de promouvoir la fameuse « Règle Volcker  », que Paul Volcker lui-même a répudiée comme étant pratiquement sans aucune utilité. Tous les banquiers compétents savent que la faillite du système demeure plus que jamais à l’ordre du jour.