News / Brèves
Back to previous selection / Retour à la sélection précédente

Mission de ’Curiosity’ vers Mars

Printable version / Version imprimable

Source : Agence spatiale canadienne

Rendez-vous sur la webémission en direct sur l’atterrissage de Curiosity commencera à 1 h HAE (le 5 août à 22 h, HAP

Atterrissage sur Mars : prévu pour le 6 août à 1 h 31 HAE (le 5 août à 22 h 31 HAP)

JPEG

Poussant son programme d’exploration de la planète Mars toujours plus loin, la NASA a lancé l’élément principal de la mission du Mars Science Laboratory (MSL), soit un nouveau rover appelé Curiosity, (anglais seulement). Ce dernier aura pour mission de déterminer si les conditions qui règnent sur Mars sont, ou ont déjà été, propices à la vie. Curiosity, qui a été lancé depuis Cap Canaveral le 26 novembre 2011, transporte à son bord un instrument canadien qui permettra d’établir la composition chimique des roches et du sol martiens.

Le laboratoire mobile sera muni de dix instruments distincts, chacun étant pourvu de capacités spécialisées pour étudier les différents aspects des roches et du sol ou les conditions environnementales qui prévalent actuellement sur la planète. La compilation des données recueillies par ces instruments aidera les scientifiques à déterminer si Mars a déjà été un environnement plus favorable au développement de la vie.

Bien que les missions antérieures menées par les prédécesseurs de Curiosity aient permis d’amasser de précieuses données sur la composition géologique de notre voisine planétaire, aucune mission n’aura été aussi en profondeur que Curiosity. Ce laboratoire monté sur roues agira comme un géologue géochimiste motorisé en sondant et en analysant le sol martien grâce, entre autres, à son spectromètre à particules alpha et rayons X (APXS) fourni par l’Agence spatiale canadienne (ASC). Le spectromètre, spécialement adapté pour la mission, analysera des échantillons permettant ainsi d’établir le potentiel d’habitabilité de la planète Mars.

Grâce à son capteur qui a plus ou moins la taille et la forme d’un cube de Rubik, la sonde de l’APXS sera capable de recueillir des données, de jour comme de nuit. L’analyse complète d’un échantillon, visant à déterminer les éléments qu’il contient ainsi que ceux présents à l’état de traces, prendra de deux à trois heures. Une analyse plus rapide peut être effectuée en une dizaine de minutes. Du bout du bras robotique du rover, l’APXS s’approchera des échantillons à analyser pour les bombarder de particules alpha (des noyaux d’hélium chargés) et de rayons X, afin d’étudier les propriétés de l’énergie émise en retour par l’échantillon. L’instrument APXS de Curiosity est une version améliorée des spectromètres employés avec succès lors des missions Mars Exploration Rover (MER) (anglais seulement) et PathfinderLien externe, Ouvre dans une nouvelle fenêtre (anglais seulement).

L’APXS sur Curiosity

Le spectromètre APXS sera installé au bout du bras robotique du rover Curiosity avec quatre autres instruments qui sonderont les roches et les sols de Mars.
(Source : NASA/JPL-Caltech)

Prise de vue rapprochée de la tête du capteur de l’APXS pendant les essais aux vibrations chez MDA, à Brampton (Ontario). C’est cette pièce de l’instrument qui entrera en contact avec les échantillons de sol martien soumis aux analyses.
(Source : MDA)

On dit des nouvelles voitures qu’elles « sentent le neuf ». Cela est attribuable aux gaz qui se libèrent lentement des matériaux utilisés. Or, les nouveaux matériaux entrant dans la fabrication d’instruments scientifiques peuvent eux aussi émettre des gaz qui risquent d’altérer les résultats scientifiques. Le 18 novembre 2008, la tête du capteur de l’APXS et la cible d’étalonnage (qu’on ne voit pas sur la photo) sont placées dans une salle de dégazage au Jet Propulsion Lab de la NASA. Les émissions de gaz sont mesurées afin de vérifier que les « odeurs du nouvel instrument spatial » ne dépassent pas les limites acceptables.
(Source : NASA/JPL)

Le 18 novembre 2008, dès son arrivée au Jet Propulsion Lab de la NASA, l’APXS subit des essais de fonctionnement. On voit ici la tête du capteur et la cible d’étalonnage de l’instrument. (Source : NASA/JPL)

Les trois composantes du spectromètre APXS de fabrication canadienne (de gauche à droite) : la tête du capteur, la cible d’étalonnage et le boîtier électronique principal. (Source : MDA)

La tête du capteur de l’APXS a été installée lors d’essais au Jet Propulsion Laboratory de la NASA, en Californie. La tête du capteur mesure environ 8 centimètres de hauteur. (Source : NASA/JPL-Caltech)

Nicholas Boyd (gauche) et Ralf Gellert (droite), le chercheur principal pour l’APXS, préparent l’instrument pour l’installation de la tête du capteur pendant les essais au Jet Propulsion Laboratory de la NASA, en Californie. (Source : NASA/JPL-Caltech)

Les suspensions du rover Curiosity ont été mises à l’essai au Jet Propulsion Laboratory de la NASA, en Californie. (Source : NASA/JPL-Caltech)

Une nouvelle génération d’explorateurs

L’APXS sera accompagné de neuf autres instruments sur Curiosity, dont un imageur à loupe simple et une caméra panoramique. En comparaison, la mission MER, connue pour ses célèbres rovers Spirit et Opportunity, ne comptait que cinq instruments par rover. De la taille d’une petite voiture, le rover Curiosity est beaucoup plus gros que ses prédécesseurs. Néanmoins, il allie la mobilité d’un MER et la technologie de pointe des instruments de laboratoire, ce qui lui permettra de parcourir et d’explorer la planète.

En raison des capacités élargies de Curiosity et des gros instruments contenus dans son ventre, le rover aura besoin de plus d’énergie pour fonctionner. Curiosity recevra son énergie d’un générateur thermo-électrique qui emploiera la chaleur produite par la désintégration radioactive d’isotopes pour générer environ trois fois la quantité d’énergie produite par les panneaux solaires des MER dans des conditions idéales. Cela signifie également que Curiosity pourra mieux fonctionner que les rover MER pendant l’hiver martien. En effet, ces derniers étaient plus limités pendant l’hiver en raison de la faible élévation du Soleil au-dessus de l’horizon pendant cette saison.

La mission devrait se dérouler sur une année martienne, soit l’équivalent de deux années terrestres. Tout comme ses prédécesseurs sur cette planète déserte, Curiosity explorera ce monde de poussière et de roches témoignant d’environnements antérieurs, à la recherche de réponses à la question qui fascine l’humanité depuis le début des temps : la vie existe-t-elle ailleurs dans l’Univers ? Grâce à l’instrument APXS, le Canada aidera les scientifiques à y voir plus clair.

L’ASC est un partenaire international de la mission Mars Science Laboratory de la NASA, dirigée par le Jet Propulsion LaboratoryLien externe, Ouvre dans une nouvelle fenêtre (JPL). Ralf Gellert, de l’Université de Guelph , est le chercheur principal pour l’APXS. Il a fourni le design scientifique basé sur les MER (qui a été développé à l’Institut de chimie Max Planck de Mainz, en Allemagne) et dirige également l’équipe scientifique qui comprend des représentants de : l’Université du Nouveau-Brunswick, de l’Université de l’Ouest de l’Ontario, du JPL, de l’Université de la Californie à San Diego, de l’Université Cornell, du Rensselaer Polytechnic Institute et de l’Université nationale de l’Australie et MDA est l’entrepreneur principal pour l’APXS.

Voici l’équipe scientifique de l’instrument APXS :

Université de Guelph : Ralf Gellert (chercheur principal pour l’APXS), Nick Boyd, Glynis Perrett, Irina Pradler, Scott Van Bommel, Iain Campbell et Penny King (aussi de l’Université nationale de l’Australie)
Université du Nouveau-Brunswick : John Spray, Beverly Elliot et Lucy Thompson

JPL : Albert Yen et Anthony Scodary
Rensselaer Polytechnic Institute : Laurie Leshin
Université Cornell : Steve Squyres
Université de la Californie à San Diego : Guenter Lugmair
ASC : Victoria Hipkin et Geneviève Marchand

Et voici les scientifiques commandités par l’ASC qui participent à la mission Mars Science Laboratory :
Université Brock : Mariek Schmidt
Université de l’Ouest de l’Ontario : John Moores
Agence spatiale canadienne : Richard Léveillé