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Lettre ouverte à Richard Hétu et à La Presse

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Montréal, le 21 octobre, 2010

Re : l’article « Et le candidat le plus insolite est … » par Richard Hétu, publié dans l’édition de lundi, le 18 octobre 2010, du journal La Presse.

Lettre ouverte à Richard Hétu et à La Presse

Monsieur Richard Hétu,

Il y a en effet beaucoup de candidats insolites pour les élections au Congrès américain du 2 novembre 2010, mais peut-être pas ceux que vous croyez. Je parle de ces candidats soi-disant raisonnables et combien intelligents qui « refusent d’agir pour sauver leur pays, parce ce qu’ils craignent pour leur confort ou parce qu’ils recherchent quelque gain personnel ». Cette situation déplorable n’est pas exclusive aux États-Unis, tout citoyen canadien ayant les yeux un peu ouverts peut s’en rendre compte.

C’est pour « combattre cette corruption et l’absence de véritables solutions » que Kesha Rogers, comme on peut le voir sur son site www.keshaforcongress.com a fait une campagne de tous les instants (comme son rival républicain, Peter Olson, le notait après avoir vu la victoire de Kesha dans les primaires démocrates en février) pour les politiques Rooseveltiennes de Lyndon H. LaRouche : 1) Invoquer le 25ième amendement à la constitution américaine pour remplacer le Président Obama, 2) ré-introduire la loi Glass-Steagall, 3) mettre en chantier le Nawapa, le grand projet continental d’infrastructure et 4) sauvegarder la NASA.

Je connais l’horaire chargé de Kesha dans le sprint final avant l’élection du 2 novembre et je sais que dans d’autres circonstances elle aurait aimé répondre personnellement à votre article paru dans l’édition du journal La Presse du 18 octobre qui me semble mal fondé et injuste. Je me permets donc d’être « son porte-parole » en vous envoyant ce lien qui est un texte (traduit en français) que Kesha a écrit tout récemment sur cette question de « l’effondrement mental » du Président Obama et le danger que cela représente pour la nation américaine et le monde.

Notre Grande Tragédie Américaine : Le Dossier Ulsterman

par Kesha Rogers

Le 14 octobre, 2010— Alors qu’en août dernier le désastre ferroviaire appelé la Présidence Obama a commencé son envolée au-dessus du précipice, un « initié de Washington D.C. », proche des cercles dirigeants de la Maison Blanche, a décidé de rendre public des détails confidentiels portant sur la détérioration mentale du Président Obama, et sur les luttes de factions qui agitent, derrière la scène, les différents éléments du leadership du Parti Démocrate.

Cet informateur, qui se dit « Démocrate libéral », a donné une série d’interviews anonymes, publiés par le bloggeur « Ulsterman » sur newsflavor.com, qui rapportent les nombreux témoignages sur l’incapacité d’Obama de remplir ses fonctions présidentielles. Ces rapports nous présentent l’analyse la plus complète de la personnalité défectueuse du Président Obama à ce jour et confirment l’analyse qu’en avait faite l’économiste Lyndon LaRouche le 11 avril 2009. Il est désormais évident que la section 4 du 25ième amendement de la constitution américaine [qui porte sur les cas d’incompétence mentale à la présidence - éd. ] doit être évoquée.

Si le Dossier Ulsterman mérite d’être lu, * il devrait l’être dans un esprit formé par une compréhension de ce qu’est la tragédie classique, comme les pièces historiques de Shakespeare nous en donnent l’exemple ou encore l’Iliade et l’Odyssée d’Homère. Ces textes montrent comment des civilisations infantiles ou dégénérées se sont autodétruites ; et ceux qui ne voient dans ces pièces qu’un divertissement sanglant ne pourront bénéficier des enseignements historiques que ces textes pourraient apporter à notre civilisation aujourd’hui.

Ce qui est beaucoup plus important que les commérages juteux de l’opéra savon politique que constituent les rapports exposant le fait qu’Obama n’aurait même pas lu son propre projet de loi sur la réforme de la santé, ou qu’il serait souvent pris d’ accès de colère infantiles ou qu’il trouverait ennuyeuses les responsabilités de la Présidence et doit prendre des médicaments afin de traiter sa dépression sévère, ou que Nancy Pelosi est « en guerre » contre Obama depuis qu’elle « a pris des risques » pour sa réforme de la santé, et que maintenant l’on songe à se débarrasser d’elle, ou que les Clintons planifient un retour afin de sauver le parti en 2012, ce qui est plus important que tous ces détails est ce qui n’est pas dit.

Tous les personnages sur scène, incluant l’informateur, essaient, de façon désespérée, de ne pas voir la menace existentielle immédiate qui pèse sur la nation : l’effet dévastateur de l’hyperinflation mondiale et l’écroulement physique déjà en cours. Sans le renvoi immédiat de Barack Obama et la mise en place de coupe-feu pour le système bancaire (c’est-à-dire la loi Glass-Steagall), il n’y a aucune chance d’arrêter cette désintégration économique.

Le Principe de la Tragédie

Toute discussion à propos de sauver le parti Démocrate en 2012, alors que nous faisons face, maintenant, à une terrible crise hyperinflationniste, relève de la plus haute fantaisie. L’idée qu’un démocrate devrait respecter le courage de Pelosi parce qu’elle commencerait à agir contre Obama pour le motif qu’il refuserait de la protéger de la colère de la population, est de la folie, puisque la raison pour laquelle elle est universellement détestée est bien parce qu’elle a agi personnellement pour faire passer le programme fasciste du Président à la Chambre des Représentants. Tout espoir qu’Obama comprendra enfin ses erreurs et qu’il agira enfin comme un vrai Président est une illusion dangereuse, contredite par tous ces rapports sur sa personnalité défectueuse, et qui permet simplement aux politiques qui détruisent présentement le pays de continuer.

Dans une véritable tragédie classique, comme celles de Shakespeare ou d’Homère, il n’y a pas de héros. Même les individus qui semblent plus lucides, et qui semblent savoir comment résoudre les problèmes sont prisonniers « comme à l’intérieur d’un enclos électrifié » des présomptions de la culture ambiante, des opinions populaires ou des pressions de leurs pairs, qui sont tous des facteurs qui les empêchent d’agir pour éviter la destruction de la civilisation. Voila pourquoi nous avons affaire à une tragédie. Quand des gens sachant ce qu’ils doivent faire, refusent d’agir pour sauver leur pays, parce qu’ils craignent pour leur confort ou parce qu’ils recherchent quelque gain personnel, voila comment des civilisations sont détruites.

La question est donc, qu’est-ce que vous, membre de l’audience, allez faire en étant confronté à cette réalité sur la scène, selon laquelle aucun des principaux personnages n’est capable d’agir, ou de rassembler le courage nécessaire pour inspirer la population et éviter que la civilisation sombre dans un nouvel âge des ténèbres ?

Vous porterez vous volontaire et accepterez-vous de dire la vérité à propos de la situation ? Est-ce que vous tenterez de trouver une solution et de la présenter alors que les autorités refusent de le faire ? Ou, est-ce que vous participerez à la tragédie en permettant à des intérêts corrompus, tel le leadership actuel des partis Démocrate et Républicain, de demeurer en place, garantissant ainsi votre propre auto-destruction ?

Comme vous, j’ai vu cette corruption, et l’absence de véritables solutions. Voila pourquoi j’ai décidé de me présenter pour le Congrès, parce que j’ai refusé de rester là à ne rien faire pendant que le pays se faisait déchirer en lambeaux.

Gilles Gervais
Président du Comité pour la République du Canada
ecrivez@comiterepubliquecanada.ca

Note :

* Dossier « Ulsterman » (http://newsflavor.com/opinions/white-house-insider-on-obama-the-president-is-losing-it/)