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Humilié, Obama obligé de renoncer à l’utilisation des drones pour abattre des Américains

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Après avoir tergiversé pendant des semaines, le ministre américain de la Justice Eric Holder s’est vu obligé hier d’affirmer en toute solennité que l’administration Obama n’entendait pas s’arroger le droit de tuer par drone des citoyens américains sur le territoire national, à condition qu’ils ne soient pas directement impliqués dans des opérations de combat.

La question, posée à l’origine par le sénateur du Kentucky Rand Paul il y plusieurs semaines, avait amené Holder à répondre le 4 mars de manière ambiguë, qu’il jugeait la question hypothétique mais que néanmoins « il est possible, je suppose, qu’on puisse imaginer des circonstances exceptionnelles où il serait nécessaire et conforme à la Constitution américaine et aux lois en vigueur, que le Président autorise l’emploi de la force militaire létale sur le territoire des Etats-Unis ».

La réponse officielle est arrivée le 7 mars à la suite d’une procédure d’obstruction de 13 heures d’affilée (un filibuster) conduite par Rand Paul au sénat, qui bloquait le passage au vote pour la ratification de la nomination de John Brennan, auteur de la politique d’assassinats ciblés par drone cher à Obama, à la tête de la CIA.

Holder a ainsi dû concéder dans une lettre laconique dans la nuit de mercredi que ce droit n’existait pas. « Cher sénateur Paul : il est venu à mon attention que vous avez maintenant posé une question supplémentaire : ’Le Président a-t-il l’autorité d’utiliser un drone armé pour tuer un américain sur le territoire américain, à moins qu’il ne soit directement impliqué dans des opérations de combat ?’ La réponse est non. »

Même si la nomination de John Brennan a été entérinée par le Sénat par un vote de 63 contre 34 sans que les questions embarrassantes sur son rôle à Benghazi et dans le transfert d’armes de la Libye vers la Syrie n’ait été soulevée, l’administration Obama s’est enfin vue obligée, pour la première fois, de renoncer, dans des conditions humiliantes, au droit de tuer des citoyens américains sans la moindre forme de procès.