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Lorsqu’un poisson d’avril grec mord les fesses de la Troïka !

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C’est parfois dans l’adversité que se manifeste un sens aiguë d’ironie. Ainsi, à l’occasion du 1 avril, le quotidien grec Kathimerini a prétendu rapporter les réflexions authentiques d’un mandarin anonyme de la Troïka qui aurait proposé tout simplement de faire bannir l’alphabet grecque afin de prendre enfin connaissance des critiques hostiles à la une des médias à l’encontre de l’austérité mortifère imposé par la Troïka.

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ΟΧΙ may have to become OCHI if the troika-forced transliteration rules are implemented (Reuters)

Le mandarin de la Troïka :

« Si nous ne sommes pas en mesure de comprendre ce foutu (sic) alphabet après tant d’années [les trois ans passés sur place à négocier les renflouements bancaires] dans le pays, qu’en est-il du touriste y séjournant seulement quelques jours ou semaines ? Ceci enverrait également un signal fort aux marchés, afin de démontrer que la Grèce est sérieuse dans sa volonté de se remettre sur le bon chemin. Un changement d’alphabet serait un geste permettant d’établir la confiance et faciliter le programme de privatisation en permettant aux investisseurs de s’y retrouver plus aisément. »

Et le texte poursuivait :

« La Troïka a même formé un sous-comité chargé de préparer un calendrier pour l’abandon du grec dans les prochaines semaines. Quant aux économies effectuées, "elles seront nombreuses", estime notre eurocrate. Fini les claviers d’ordinateur spéciaux pour le marché grec et les municipalités dépenseront moins sur les panneaux de signalisation, qui seront plus petits. (...) Et puis, avec des panneaux plus petits, les touristes auront une "meilleure vue sur l’Acropole et autres monuments dignes d’intérêt", a-t-il ajouté.  »