News / Brèves
Back to previous selection / Retour à la sélection précédente

Le choc Obama : il coupe dans les retraites et réduit les impôts pour les riches

Printable version / Version imprimable

(Nouvelle Solidarité) – Nos camarades américains du Comité d’action politique de Lyndon LaRouche (LPAC) nous signalent qu’après avoir vu la gauche démocrate les fuir pour s’en être pris trop virulemment à Obama, ceux-ci reviennent désormais à eux, voyant que le président est clairement passé du côté du fascisme budgétaire prôné par Wall Street et la nouvelle majorité républicaine. Jeudi dernier, le Congrès a adopté le compromis scélérat imposé par la Maison Blanche et qui prolonge les réduction d’impôts « W. Bush » pour les plus riches.

La loi promulguée vendredi par Obama, proroge pour deux ans les avantages fiscaux instaurés par son prédécesseur pour les ménages gagnant plus de 250 000 dollars par an, soit un manque à gagner de 801 milliards pour l’Etat fédéral. En échange de son soutien, Obama a obtenu des républicains qu’ils valident l’extension des indemnités chômage pour un an à 2 millions de chômeurs de longue durée, pour un coût de 57 milliards de dollars. Au delà de la lâche soumission d’Obama au fascisme budgétaire – dont le LPAC avait mis en garde depuis l’été 2009 – la gauche démocrate est choquée parce que les baisses d’impôts vont être financées en partie par des exemptions de cotisations à la Social Security – le régime de retraites et d’assistance sociale mis en place par Franklin Roosevelt en 1935. Ce sont ainsi 120 milliards de dollars qui ne rentreront pas dans les caisses de cet organisme qui permet à 40% des plus de 65 ans de se maintenir au dessus du seuil de pauvreté. En créant cette dette sociale, Obama ouvre la voie aux propositions de coupes budgétaires et de privatisation de la Social Security portées par Wall Street et sa propre Commission sur la responsabilité fiscale.

Seuls 112 députés démocrates ont voté contre ce compromis criminel, les autres ayant cédé au chantage sur les indemnités chômage. Parmi les opposants les plus virulent, le député Charles Rangel, fondateur du Congressional Black Caucus (groupe parlementaire des élus noirs) et figure historique de l’aile progressiste du Parti démocrate, a dénoncé les méthodes d’Obama :

« Le vote de ce soir va marquer l’histoire, a-t-il déclaré jeudi soir lors du débat parlementaire. Autrefois, la Chambre aurait introduit une loi fiscale qui aurait été transmise au Sénat, puis la Chambre et le Sénat se seraient réunis lors de ce que l’on appellait une conférence. Mais il me paraît clair que les règles changent très vite (…) Désormais, le Président travaille avec une poignée de républicains, puis vient à la Chambre nous dire que si nous changeons quoi que ce soit, tout capotera. (…)

« De plus, on se rend compte que les avantages fiscaux se concentrent sur les gens les plus riches du pays, alors que de plus en plus d’américains sombrent dans la pauvreté. Je vous le dis, la démocratie ne peut pas croître avec ce genre de mixité qui voit tant de richesse dans les mains de quelques uns et de nombreux autres restant sans travail et sans espoir. (…)

« C’est tout un ensemble de nouvelles règles, une tradition nouvelle, à laquelle nous avons affaire, mais je vous le dis, ceci n’est pas la tradition américaine que je connaissais et aimais tant. »

Les démocrates doivent encore en tirer toutes les conclusions politiques… De son côté, Lyndon LaRouche leur renouvelle son appel à recourir d’urgence au 25e amendement pour évincer Obama et dégager le terrain pour un renouveau des politiques anti-crise de Franklin Roosevelt.