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L’Amérique du Sud indignée du kidnapping de l’avion de Morales par la Vieille Europe

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(Solidarité&Progrès)—A travers toute l’Amérique du Sud, les gouvernements et mouvements politiques ont fait part de leur juste colère contre les actions ordonnées par Washington (et suivies avec empressement par la France, l’Espagne, le Portugal et l’Italie) à l’égard de l’avion du président bolivien Evo Morales le 4 juillet, qui a dû se poser d’urgence en Autriche suite à la fermeture de l’espace aérien de plusieurs pays européens dont la France.

Dans une conférence de presse à son retour dans la capitale bolivienne La Paz, Morales a réitéré que son pays ne se laisserait pas intimider par les États-Unis et leurs alliés, et a proposé que la Bolivie s’allie avec les citoyens Américains aux États-Unis, qui sont eux aussi humiliés et opprimés par l’administration Obama.

L’ambassade américaine à La Paz a dû annuler les célébrations qu’elle avait prévues pour le 4 juillet, jour de l’Indépendance américaine, auxquelles participent normalement le gouvernement bolivien et autres diplomates.

Le président équatorien Correa a fait remarquer que «  nous sommes tous la Bolivie  », dans une déclaration qu’il a publiée à ce propos. Pour sa part, le 3 juillet, la présidente argentine Cristina Fernandez a déclaré que l’avion de Morales avait été, malgré son immunité diplomatique, «  détenu illégalement au sein de la Vieille Europe. Et lorsque je dis Vieille Europe, je parle des vestiges du colonialisme que nous pensions avoir vus s’éclipser complètement. Nous croyons qu’il ne s’agit pas de l’humiliation d’un seul pays frère, mais de tout le continent sud-américain. »

L’ambassadeur vénézuélien aux Nations unies Jorge Valero a pour sa part dénoncé l’hypocrisie derrière les menaces de l’administration Obama contre l’Équateur et la Bolivie, les enjoignant à ne pas accorder l’asile à Edward Snowden, tandis que les États-Unis protègent de nombreux terroristes, assassins, escrocs et fugitifs, refusant de les extrader en dépit du fait qu’il ont été condamnés en justice dans leur pays d’origine. Valero fournit une longue liste d’individus reconnus coupables d’actes terroristes et d’assassinats bénéficiant de la protection soit de la CIA, soit du FBI, ou bien du département d’État et résidant actuellement aux États-Unis.