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Appel international pour rétablir un Glass-Steagall
Adopter Glass-Steagall, c’est opter pour un « retour vers le futur »

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Benoit Chalifoux

A l’heure où le Comité d’action politique de l’économiste américain Lyndon LaRouche (LPAC) accroît ses pressions sur le Congrès américain pour voter au plus vite le rétablissement de la loi Glass-Steagall (séparation stricte des banques), un intérêt de plus en plus vif se manifeste un peu partout dans le monde.

En Allemagne, Flemming Meyer, un député du Schleswig-Holstein et chef du parti représentant la minorité danoise dans ce länder (le Südschleswigscher Wählerverband), a fait parvenir une lettre aux députés et sénateurs américains leur demandant d’agir immédiatement.

Meyer avait également signé une pétition au parlement danois pour l’adoption de Glass-Steagall. Dans sa lettre au Congrès américain, Meyer explique que la Loi Glass-Steagall originale, votée en 1933 et abrogée en 1999,

«  interdisait aux banques commerciales et sociétés de holding bancaire d’investir dans des actions, de souscrire à des obligations ou d’investir ou d’agir en tant que garant dans des transactions sur produits dérivés, afin d’empêcher que les contribuables ne soient à nouveau appelés à renflouer les institutions financières. Une loi de ce type doit être immédiatement promulguée aux États-Unis, en Allemagne, au Danemark et dans d’autres pays. »

Nous encourageons les citoyens et élus français à faire parvenir, eux aussi [1], des lettres similaires aux Congrès américain.

La couverture médiatique s’est considérablement densifiée outre-Atlantique depuis la déposition de la proposition de « loi Glass-Steagall de 2013 pour le XIXème siècle » par quatre sénateurs le 11 juillet. De Bloomberg à MarketWatch, MoneyMinder, American Banker, et Fox Business, la presse financière focalise son attention sur Glass-Steagall, tout comme les publications consacrées à l’actualité au Congrès, telles que Politico et The Hill.

La presse nationale, régionale et internet s’est également jointe à l’engouement, comme le montrent les nombreux articles dans le St. Louis Today, le Washington Post, l’agence de presse Reuters et le Huffington Post, pour n’en nommer que quelques uns. (Notons ici qu’à la veille de l’adoption de la loi Moscovici visant à protéger le statut « universel » de nos banques françaises, la presse de notre pays, à quelques exceptions près, persiste à étouffer l’information.)

Dans un entretien vidéo avec le site yahoo (Daily Ticker), le sénateur indépendant Angus King, l’un des quatre sénateurs à l’origine de la dernière proposition de loi au Sénat américain, a insisté sur le fait que Glass-Steagall était une « réforme structurelle, et non pas seulement réglementaire ». Il s’agit d’une question qui dépasse l’appartenance partisane, a-t-il fait remarquer, une « question de bons sens » qui « suscite beaucoup d’intérêt ».

Il a conclu en disant que Glass-Steagall avait fonctionné pendant 70 ans. « Nous désirons seulement faire un retour vers le futur », a-t-il conclu.