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L’affaiblissement d’Obama, occasion unique pour renverser Wall Street

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(S&P)—L’affaiblissement politique de Barack Obama s’accélère de jour en jour depuis que la diplomatie russe et le Congrès américain ont stoppé net le projet de guerre en Syrie. Un changement s’opère chez les Américains, pas seulement contre Obama, mais par rejet de la politique anglo-américaine de guerre et de prédation financière imposée depuis l’assassinat du président Kennedy. C’est le moment d’en profiter pour pousser au rétablissement de la loi Glass-Steagall de Franklin Roosevelt.

Le 17 septembre, la présidente brésilienne Dilma Rousseff a annoncé l’annulation de sa rencontre avec Barack Obama, reprochant l’absence de garanties adéquates de la part des Etats-Unis sur l’arrêt des programmes de surveillance électronique des institutions officielles brésiliennes (incluant la présidence elle-même) et de la population. Les activités de surveillance de la NSA sont « une atteinte à la sécurité nationale et aux droits individuels, et incompatibles avec la coexistence démocratique entre pays amis » , a déclaré la présidence. Obama a appelé la présidente Rousseff personnellement pour la dissuader d’annuler, en vain. C’est une claque monstrueuse.

La veille, Larry Summers, favori d’Obama pour prendre les rênes de la Réserve fédérale, a été contraint de jeter l’éponge face à l’opposition des sénateurs démocrates à sa nomination. Fossoyeur du Glass-Steagall Act en 1999, Summers était le secrétaire au Trésor chargé d’assurer le renflouement de Wall Street au sein de la première administration Obama. Il devait remplacer le gouverneur actuel Ben Bernanke et poursuivre sa politique hyperinflationniste de la planche à billet. Mais le Congrès à dit non : trop de casseroles, trop opposé à l’intérêt général ; c’est dire.

Hier, plusieurs élus nationaux en vue ont pris la parole pour le rétablissement urgent de la loi Glass-Steagall de séparation stricte entre banques de dépôt et banques d’affaires :

La députée démocrate Marcy Kaptur a pris la parole devant la Chambre des représentants pour appeler ses collègues à soutenir sa proposition de loi (HR 129) pour couper les banques en deux.

La sénatrice démocrate Elizabeth Warren a publié une tribune dans l’influent Boston Globe pour promouvoir sa proposition de loi « Le Glass-Steagall Act du XXIe siècle », appelant à « démanteler les mastodontes » financiers qui « tiennent en otage notre économie » .

L’ancien ministre du Travail de Clinton, Robert Reich, a lui aussi publié une tribune dans plusieurs journaux américains pour en finir avec les banques casino : « Le Congrès devrait voter à main levée sur le rétablissement ou non du Glass-Steagall Act, pour que les Américains puissent voir lesquels de leurs représentants sont payés par Wall Street. »

Obama, qui sert de relais à l’impérialisme financier et militaire de la City et de Wall Street, est acculé. Nos amis américains du Comité d’action politique de Lyndon LaRouche (LaRouche PAC) mènent l’offensive dans tout le pays pour exploiter cette occasion unique d’inverser le cours de l’histoire.