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Les russes proposent un système d’alerte global contre les catastrophes naturelles

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(Nouvelle Solidarité) – Lundi, lors d’une interview avec la chaîne d’information Russia Today, le directeur de l’Agence spatiale russe (Roskosmos) Anatoli Perminov, a déclaré l’intention de la Russie d’établir un système d’alerte global réunissant l’ensemble des compétences internationales afin de prévenir les catastrophes naturelles et notamment les tremblements de terre.

Q : Quel est votre projet de système commun ?

Perminov : Mon idée est un système de sécurité et d’alerte dénommé « système aérospatial international de suivi global ». C’est désormais officiel puisque 23 pays se sont joint au projet. Vous savez, chacune des nations dotées d’une capacité spatiale collecte des données différentes selon le type de satellites utilisés pour la télédétection et la recherche météorologique.

Nous proposons que ces nations fournissent leurs données à des centres de traitement qui soient situé sur chacun des continents : Amérique du Nord, Amérique du Sud, Afrique, Asie et Europe. Sur la base des données collectées dans ces centres, des recommandations pourront être faites aux dirigeants mondiaux. De plus, de nombreux pays plus petits et plus pauvres n’ont pas d’équipement spatial, de satellites et autres. Mais ce sont souvent ces pays qui sont frappés par des inondations et des séismes ; par exemple l’Indonésie. Les informations collectées seraient aussi très utiles pour les autres pays.

Toutes les données seront traitées dans les centres informatiques puis transmises à chaque pays sous forme de bulletins d’alerte prévenant, par exemple, qu’il y a un risque élevé de séisme en différents endroits du monde dans les deux prochaines semaines. Ainsi l’humanité sera préparée à un tremblement de terre.

Ces notifications pourraient aussi concerner les phénomènes galactiques. Il est possible que les étoiles qui s’y concentrent puissent avoir un impact sur la Terre ; ou que dans quatre années un astéroïde s’approchera à 200km de notre planète, ce qui serait une menace très grave. C’est exactement ce genre d’informations dont ont besoin les gouvernements, plutôt que de simples relevés télémétriques qui ne leurs servent à rien puisqu’ils ne savent même pas déchiffrer l’information.

Q : Est-ce votre idée ?

Perminov : Elle vient de chercheurs russes. A l’heure actuelle, la Chine et la NASA pensent sérieusement à rejoindre le projet. Je n’aime pas utiliser l’expression « sauver l’humanité », mais nous avons besoin d’un tel système pour nous avertir des dangers potentiels. Et le projet ne coutera pas si cher que ça. Tout ce que les pays membres ont à faire est de partager les données collectées par leur propre dispositif spatial. Peut être y aura-t-il une petite cotisation pour les frais. Mais à chaque fois que j’en parle à quelqu’un et que je lui explique pourquoi l’on a besoin d’un tel système, tout le monde soutient le projet.

Q : Avez-vous une idée de l’échéance à laquelle ce système sera opérationnel ?

Perminov : Nous n’avons pas encore établit de calendrier car nous devons d’abord accomplir toutes les formalités et obtenir la permission des gouvernements pour démarrer la construction des centres de collecte des données sur chaque continent.