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Les voeux belliqueux de la City de Londres pour 2014
31 décembre 2013
(Solidarité&Progrès)—Dans un éditorial cachant mal la volonté de l’oligarchie transatlantique d’en découdre avec la Chine et la Russie, la revue britannique The Economist, voix officielle de la City de Londres, dresse le parallèle entre la première Guerre mondiale et la situation géopolitique actuelle.
Le parallèle est troublant. Les Etats-Unis, qui sont la Grande-Bretagne, la superpuissance en perte de vitesse, ne peuvent garantir la sécurité globale. Son principal partenaire commercial, la Chine, joue le rôle de l’Allemagne, une nouvelle puissance économique hérissée par l’indignation nationaliste et construisant son armement rapidement. Le Japon moderne est la France, un allié de la puissance hégémonique en régression et une puissance régionale déclinante. Le parallèle n’est pas exact – la Chine n’a pas les ambitions territoriales du Kaiser [ce que semble regretter The Economist] et le budget de défense de l’Amérique est bien plus impressionnant que celui de la Grande-Bretagne impériale – mais il est suffisamment proche pour que le monde soit en alerte. La revue met non seulement le blâme sur la Chine, mais reproche également à son pantin, le « terne et non ambitieux » Barack Obama, dont elle a pourtant fait l’éloge dithyrambique par le passé, de ne pas être assez agressif à l’égard de la Chine et de ne pas savoir la remettre à sa place. Pourtant, on ne peut pas dire que Hillary Clinton n’a pas fait savoir que la Russie et la Chine "paieront très cher" leur opposition au renversement du régime syrien actuel. |