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« Citius, Altius, Fortius »

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La seule épreuve qui revêt une importance stratégique internationale est la « course contre la montre » qui est déjà engagée pour la survie de l’ensemble de l’humanité. Pour cette épreuve il n’y a pas d’attribution de médailles, ni de deuxième ou troisième podium. Il n’y a que la victoire ou la défaite.

La victoire signifiera que l’humanité aura finalement gagné la guerre contre l’oligarchie financière, les représentants modernes des dieux de l’Olympe qui avaient jadis condamné Prométhée pour avoir osé les défier en donnant aux hommes le feu (c’est-à-dire la science).

La défaite signifiera une descente rapide vers un « nouvel âge des ténèbres » semblable à celui qui frappa le XIVème siècle européen suite à l’effondrement des banques florentines Bardi et Peruzzi, instruments de l’oligarchie financière vénitienne. (1)

Heureusement que dans cette « course contre la montre » pour l’humanité, la guerre a déjà été déclarée par Lyndon LaRouche contre la City de Londres et son vaisseau amiral, le groupe bancaire Inter-Alpha.

Que doit accomplir l’état-major dans cette guerre ?

Pour y répondre, reprenons à notre compte la devise des Jeux Olympiques : « Citius, Altius, Fortius ».

Plus vite devrait certainement être le mot d’ordre de nos gouvernements afin qu’ils appliquent, sans délai et, mondialement, une loi Glass-Steagall(2) capable d’empêcher les nations de sombrer dans le chaos engendré par un effondrement du système monétaire et financier mondial.

Plus vite devrait également être la prise de décision par nos gouvernements de déclarer à leur tour la guerre contre le groupe bancaire Inter-Alpha de lord Jacob Rothschild (Banco Santander, Royal Bank of Scotland, ING, Société Générale…etc.). C’est ce pouvoir financier fasciste mondial qui contrôle la présidence Obama depuis Londres et dont les montages financiers sans valeurs (notamment le « carry trade »(3) sur le Brésil) menacent l’existence même des états-nations souverains.

Plus haut afin que nos élus puissent bien juger l’horizon politique : l’homme d’État doit, pour ainsi dire, faire « l’ascension d’une espèce de sommet. De son faîte, on peut se tourner dans telle ou telle direction pour regarder tantôt le passé, tantôt le présent, tantôt l’avenir. Le passé apparaît sur ce genre de carte que les géomètres appelleraient une hyper-surface. On n’y voit pas seulement les régions géographiques du passé, mais on y perçoit en même temps le déroulement de l’histoire de chacune de ces régions ».(4)

Seule l’adoption d’une telle vision mondiale-historique chez nos hommes d’ État peut garantir un jugement sûr quant aux questions essentielles qui touchent le futur de l’humanité.

Plus haut, afin que le citoyen puisse également, pour un temps, « s’élever au-dessus des préoccupations d’intérêts personnels et locaux immédiats de la vie éphémère et mortelle de chacun et de localiser le sens le plus immédiat de son intérêt propre dans la condition du monde et de la nation dont héritera sa postérité globalement ».(5)

C’est la leader de la social-démocratie allemande, l’intellectuelle et économiste de premier plan, Rosa Luxemburg, qui, au début du siècle dernier, étudia ces rares moments inspirés dont parle le poète Percy B. Shelley et qui peuvent, lors de périodes de turbulences économiques et politiques, se transformer en grève de masse(6). Et c’est bien ce phénomène qui frappe désormais les États-Unis, depuis les ‘town meetings’ de l’été 2009 et qui bientôt se propagera rapidement en Europe suite aux diktats fascistes imposées à la Grèce et aux autres nations européennes par le groupe bancaire Inter-Alpha.

Plus fort : Lors de la guerre de Sept Ans (1756-1763), le génie militaire de Frédérique le Grand de Prusse lui donna la victoire sur les forces supérieures autrichiennes commandées par Charles de Lorraine lors de la bataille de Leuthen, en Silésie, le 5 décembre, 1757. L’armée de Frédérique II étant plus mobile, il utilisa l’élément de surprise et manœuvra son armée pour attaquer l’ennemi sur deux flancs, en son point le plus vulnérable, et gagna la bataille de façon décisive.

Plus forts : En Angleterre la nouvelle du massacre de Manchester de 1819 souleva l’indignation profonde du poète républicain Percy Bysshe Shelley. En réponse, il rédigea un poème devenu célèbre, The Mask of Anarchy(7), dans lequel la non-violence et l’espoir conjugués chez le plus grand nombre alimentent une résistance plus forte qu’une tyrannie sanguinaire :

« Levez-vous, comme des lions sortant de leur torpeur,
En nombre invincible !
Secouez vous chaînes à terre,
comme une rosée qui dans votre sommeil serait tombée sur vous !
Vous êtes nombreux — ils sont peu. »

La présente grève de masse aux États-Unis, aiguillée par Lyndon LaRouche et nourrie par l’espoir que très bientôt les droits inscrits dans la Déclaration d’Indépendance Américaine deviendront, finalement, vraiment inaliénables, sera notre flanc victorieux dans cette guerre désormais inévitable.

Gilles Gervais
Président du Comité pour la République du Canada
ecrivez@comiterepubliquecanada.ca

Notes :

(1) Voir Paul Gallagher : « Comment Venise orchestra le plus grand désastre financier de l’histoire », (1995)..

(2) Voir article de Lyndon LaRouche du 8 février, 2010 : « Un Glass-Steagall Global. » (www.comiterepubliquecanada.ca, section « Les écrits de Lyndon LaRouche »)

(3) Voir article : « LaRouche avertit l’Europe, ne faites pas comme les États-Unis, sanctionnez les spéculateurs ». (www.comiterepubliquecanada.ca, section « Nouvelles internationales »)

(4) Voir le livre de Jacques Cheminade et Lyndon LaRouche : La France après de Gaulle (1981).

(5) Voir Lyndon LaRouche : Projet de Constitution pour le Commonwealth du Canada. (www.comiterepubliquecanada.ca, section 1.4 – la définition de la République démocratique.)

(6) Voir Benoit Chalifoux : « La grève de masse de Rosa Luxemburg et son actualité aujourd’hui », lle 30 septembre, 2009.).

(7) Percy Bysshe Shelley : The Mask of Anarchy (1819). Traduction par Robert Ellrodt dans Shelley Poèmes, Imprimerie Nationale Éditions, Paris, 2006.

La citation de LaRouche est une paraphrase du célèbre passage qui se trouve à la fin du texte de Percy Bysshe Shelley En défense de la poésie.