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Système financier mondial : nouvelle explosion en vue

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(Solidarité&Progrès)—La faillite du système financier mondial est irréversible : un nouveau krach se profile à l’horizon. Lors d’une conférence Internet le 17 mai, l’économiste américain Lyndon LaRouche a prévenu que le processus de bail-in (renflouements bancaires par voie interne) pourrait faire sombrer ce système du jour au lendemain, tout en réduisant à néant les moyens de subsistance de millions de citoyens.

Thomas Hoenig, le vice-président du Fonds de garantie des dépôts américain (FDIC), a tiré lui aussi la sonnette d’alarme dans un discours prononcé le 7 mai au Boston Economic Club, en présentant les données suivantes :

Avant la crise, les actifs, hors produits dérivés, détenus par les huit plus grandes banques américaines s’élevaient à 59 % du PIB des États-Unis, contre 65 % aujourd’hui.

En 2008, la valeur notionnelle des contrats dérivés détenus par les trois plus grandes sociétés bancaires était en moyenne de 47 000 milliards de dollars. A la fin de l’année 2013, ce même chiffre dépassait les 60 000 milliards, soit une augmentation de 30 % par rapport à la situation d’avant crise.

Il n’est pas donc pas surprenant que même des médias comme Die Welt commencent à s’inquiéter. Le 14 mai, le quotidien conservateur allemand notait que tout le système est sur le point d’exploser.

  • Selon la Banque des règlements internationaux (BRI), l’endettement au niveau mondial a augmenté d’un tiers depuis 2007, pour atteindre 100 000 milliards de dollars.
  • Les obligations pourries (junk bonds) s’élevaient à 378 milliards de dollars en 2013, soit deux fois plus qu’avant la crise.
  • Selon le FMI, les prêts à effet de levier atteignaient en 2013 455 milliards de dollars, contre 389 en 2007.

Deux indicateurs spécifiques sont donnés :

  • La bulle des prêts aux étudiants aux Etats-Unis, qui se monte à 1100 milliards de dollars,
  • Et la bulle immobilière en Grande-Bretagne, où un programme du gouvernement permet aux jeunes Britanniques de s’acheter un logement en n’apportant que 5 % de leur capital (le reste étant financé à 75 % par des prêts et à 20 % par l’Etat qui se fait ainsi « actionnaire »).

On rapporte dans ce contexte que la BCE s’apprêterait à sortir le « bazooka monétaire » après les européennes. Cette information a été filtrée par des sources dissidentes à Deutsche Wirtschafts Nachrichten, qui mettait en garde le 14 mai contre la menace d’inflation que risque d’entraîner la politique accommodante de la BCE. Cette dernière compte recourir à différences mesures : des prêts à plus longue échéance aux banques (LTRO) cette fois-ci sous condition qu’elles prêtent l’argent aux PME, la réduction du loyer de l’argent, un taux négatif sur les dépôts à la BCE et l’achat d’actifs adossés à des créances (ABS). Seul l’achat direct de la dette souveraine par la BCE reste exclu... pour l’instant.