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Affaire Dominic Strauss Kahn ou l’inévitable chute de la maison Europe

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(Nouvelle Solidarité) – Comme Jacques Cheminade le dit dans son appel à une union franco-allemande face à la faillite de l’euro, la chute de DSK n’est « pas simplement la chute d’un homme mais celle de la maison Europe ». Et cette chute était plus que prévisible ; elle appartient au tragique, comme inscrite dans les gènes d’un système qui ne pouvait que causer sa propre perte et celle des gens qui le servent. Voici ce que disait en décembre dernier Jacques Cheminade, candidat à la présidentielle de 2012, lorsqu’on lui demandait si le très respecté Dominique Strauss-Kahn était un type sérieux :

« Dominique Strauss-Kahn, c’est le représentant du FMI, c’est le représentant de tous ces intérêts financiers internationaux. Je sais bien que Le Nouvel Observateur de cette semaine a essayé d’en faire un portrait plutôt flatteur, voulant nous convaincre qu’il est encore de gauche parce qu’il est très libéral sur certaines questions de société – et quand on dit questions de société, on entend les facilités de différentes relations financières et sexuelles entre individus du même bord. Ca, ce ne sont pas mes idées.

« DSK représente les intérêts financiers mondiaux, à sa façon. Vous savez qu’il est l’auteur de la loi désastreuse sur les 35 heures, adoptée ensuite par Martine Aubry. C’est un aventurier intellectuel comme il est un aventurier dans sa vie privée. Son intelligence est très grande, je ne la conteste pas, mais elle est mise dans un parti de réussite en s’insérant dans un système donné.

« C’est pour cela que Nicolas Sarkozy et le luxembourgeois Jean-Claude Juncker l’ont tous deux soutenu pour qu’il soit à la tête du FMI. On savait qu’il allait peindre le FMI en rose, et que derrière, dans la maison, il y aurait exactement la même chose, la politique d’austérité budgétaire où l’on diminue les dépenses publiques mais on n’augmente pas les impôts. Et on crée un cycle de l’endettement avec l’austérité sociale imposée, dans laquelle personne ne peut sortir. C’est une politique désastreuse. »