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Les Etats-Unis frappés par les tornades, la sécheresse, les inondations... et Obama !
31 May 2011
(Nouvelle Solidarité) – En quelques semaines, les Etats-Unis ont été frappés par une série d’évènements climatique extrêmes : inondations, sécheresses et tornades ont fait des centaines de morts et mettent en péril le production agricole. Rien qu’en avril, les services météorologiques ont recensé plus de 800 tornades, au lieu de 200 à 300 habituellement, qui ont causé la mort d’au moins 520 personnes, un record depuis 60 ans. D’une puissance particulièrement dévastatrice, la tornade qui s’est abattue le 22 mai sur la ville de Joplin dans le Missouri faisant 139 morts et 156 disparus, a mis le pays en émoi. Alors que la Maison Blanche fait tout pour minimiser les dégâts de ces deux derniers mois et qu’elle a échoué à mettre en œuvre un plan d’aide à la hauteur du désastre, Barack Obama a préféré maintenir son voyage de trois jours chez la Reine d’Angleterre plutôt que de se rendre à Joplin, se contentant d’adresser aux victimes ses « prières » et ses « condoléances ». Ce n’est donc que ce dimanche, soit une semaine après la catastrophe, qu’Obama s’est rendu sur place pour dire aux habitants : « Nous n’avons pas la capacité de répondre. Nous ne pouvons pas savoir lorsqu’une terrible tempête va frapper, ni savoir à quel endroit, ni savoir quelle sera l’ampleur des dégâts. On ne peut pas savoir pourquoi l’on est mis à l’épreuve avec la perte d’un proche, d’une maison où l’on a vécu toute sa vie. « Ces choses sont au delà de notre contrôle. Mais ça ne veut pas dire que nous sommes impuissant face à l’adversité. C’est à nous de déterminer comment répondre lorsque une tornade frappe. La manière dont nous vivons les suites de la tragédie et la douleur est sous notre contrôle... » Ce à quoi Lyndon LaRouche a répondu : « Obama vient juste de fournir les bases pour son éviction pour maladie mentale, soit pour être juger car il a menti ». Pourquoi ? « Il sait qu’il a fourni un effort particulier pour faire supprimer les instruments grâce auxquels on peut faire des prévisions météorologiques. Des gens sont morts à cause de ça ». En effet, le compromis budgétaire scellé entre la Maison blanche et les républicains en début d’année et promulgué par Obama le 15 avril (Full Year Continuing Resolution for FY 2011) incluait une coupe sèche de 30% dans le budget du Service météorologique national (National Weather Service – NWS), qui gère le Centre national sur les Ouragans, le Centre de prévision des tempêtes, le Centre météorologique de l’aviation, le Centre de prévision pour les cours d’eau et les Bureaux locaux de prévision météorologique. Le 15 février, le Président de l’Organisation des employés du Service météorologique national (NWSEO), Dan Sobien contesta vivement ces coupes, soulevant les dangers qu’elles engendreraient. « Lorsque la lame du budget tombera sur le NWS, les effets s’en ressentirons dans tout le pays. Au prochain ouragan, inondation, tornade ou feu de forêt, des vies seront perdues et les gens demanderont d’où vient le problème. » Dans son communiqué, la NWSEO expliquait que les coupes budgétaires engendreraient immédiatement une discontinuité des systèmes d’alerte et d’observation. « Ces informations sont précieuses pour les modèles météorologiques, et essentiel pour la surveillance et les bulletins d’alerte aux tornades » , poursuit Sobien. La NWSEO déplore l’impact de ces coupes sur la surveillance et la prévision des ouragans, programme permettant de sauver de nombreuses vies chaque année. « L’amoindrissement de la précision des prévisions va dévaster tous les aspects de notre vie quotidienne. Il y aura un impact économique à grande échelle sur l’aviation, l’agriculture et le transport alimentaire. Mais le plus important, c’est qu’avec ces coupes, le Congrès fait reculer de plusieurs décennies notre capacité à sauver des vies ». De plus, la Maison Blanche a ordonné en février à la NASA de « reporter » pour une période indéterminée la constellation CLARREO de quatre satellites, qui devaient fournir des données précises sur l’interaction des rayonnements solaires avec la Terre, et le financement du satellite polaire conjoint (JPSS) a étécomplètement supprimé du budget 2012, provoquant, selon un administrateur de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA, l’agence sous laquelle opère le NWS), des « conséquences très sérieuses sur notre capacité à détecter d’avance les orages, prévoir la météorologie à long terme et mener des opérations de sauvetage ». En mars dernier, après le tremblement de terre de magnitude 9 au Japon, Obama avait déjà déclaré : « on ne peut pas prévoir les séismes », alors qu’il venait de faire supprimer dans les trois mois précédents trois dispositifs satellitaires (GOES, DESDynI et Demeter) permettant la surveillance et le suivi de l’activité du Soleil, des vents solaire et des précurseurs sismiques. Menace sur l’approvisionnement alimentaire Les conséquences des aléas climatiques qui ont frappé la « ceinture agricole » américaine sont graves : la moitié de la récolte de riz aux Etats-Unis – dont 75 % vient du bassin du bas-Mississippi – pourrait être anéantie par les crues. En outre, la récolte de blé s’annonce très faible en raison de la sécheresse dans le sud et du froid dans le nord. Quant au maïs, dans l’Ohio, l’un des plus gros producteurs, seulement 11 % des champs ont pu être plantés, contre 80 % en temps normal. Entre-temps, les coûts de l’élevage (bétail, cochons, volaille) flambent, tant pour le fourrage que pour la protection contre les orages. Sachant que les Etats-Unis sont l’un des premiers exportateurs de céréales au monde, le danger pour l’approvisionnement mondial est réel, aggravé par la sécheresse en Europe. Des mesures d’urgence pourraient être prises pour pallier aux pénuries alimentaires, même à cette heure tardive, mais il faudrait que ce soit le président américain qui les prenne... |