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USA :
Marcy Kaptur monte au créneau pour rétablir Glass-Steagall

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Marcy Kaptur

(Nouvelle Solidarité) – Le projet de loi HR 1489 introduit au Congrès américain par la démocrate Marcy Kaptur pourrait rétablir dans les semaines qui viennent la loi Glass-Steagall de Franklin Roosevelt qui avait mis en déroute la City et Wall Street. Déjà 14 députés se sont ralliés à son initiative, dont des démocrates occupant des positions importantes dans le processus législatif, tels que Maxine Waters de Californie, membre de la Commission des Finances et Louise Slaughter de New York, membre de la House rules commission, ainsi que 2 républicains. Jeudi, Kaptur est intervenue dans le débat de la Commission du Budget sur la crise immobilière, tandis que les discussions se perdaient en conjectures, pour presser ses collègues d’adopter Glass-Steagall au plus vite. Voici un extrait du communiqué publié hier par son équipe parlementaire :

Intervenant lors de l’audition de la Commission du Budget de la Chambre, la députée Marcy Kaptur a accusé la dérégulation du secteur financier d’être responsable de l’effondrement du marché immobilier aux Etats-Unis en 2008 (…) « Qui a provoqué la désintégration de l’immobilier ? », a demandé Kaptur, membre de la Commission du Budget. « Les comportements à haut-risque sur le marché immobilier américain ont commencé au début des années 1990 lorsque la dérégulation du secteur privé, poussée par des membres de ce Congrès, a permis au secteur privé de transformer d’anciens prêts conformes en obligations, puis de les titriser sur le marché international sans que cela n’ait aucun lien avec leur véritable valeur ou le marché immobilier local.  »

Elle a dit que les deux organismes para-publics que sont Fanny Mae et Freddy Mac [les pourvoyeurs de prêts hypothécaires auprès des banques privées – ndlr] n’étaient pas « les quaterbacks de ce jeu de manipulation du marché, mais qu’ils étaient d’importants receveurs dans cette hyperventilation à haut-risque du marché hypothécaire. » Elle a dit que la dérégulation culminant avec la loi Gramm-Leach-Bliley [ de 1999, abrogeant Glass-Steagall – ndlr] « a laissé libre cour aux spéculateurs » qui ont fini par faire couler le marché. Elle est l’auteur du projet de loi HR 1489 – Return to Prudent Banking Act of 2011, qui rétablirait les dispositions de la loi Glass-Steagall interdisant aux banques d’être à la fois dans les activités de détail et d’investissement.

« Pour que notre nation se sorte de la pire dépression immobilière depuis la Grande Dépression, nous devons tout revoir et revenir à des critères de prudence.  » (…)

Dans le même temps, Barney Frank, le numéro 2 de la Commission des finances est exposé pour s’être laissé acheter dans les années 1990 par l’industrie financière afin de garantir que Fannie Mae et Freddie Mac soient des pourvoyeurs de fonds sans limite pour la bulle spéculative. Promoteur du renflouement et ayant fait barrage à toute tentative de régulation lors de la crise de 2008, nulle doute que ses sponsors à Wall Street souhaiteraient voir Frank entraver le parcours législatif de la loi HR 1489, comme il l’avait fait pour le HBPA de LaRouche ; mais les révélations de Gretchen Morgenson du New York Times jouent en faveur de Glass-Steagall...