News / Brèves
Back to previous selection / Retour à la sélection précédente

Washington continue à chercher querelle à la Chine

Printable version / Version imprimable

Ces dernières semaines, le harcèlement de Washington contre la Chine a été largement répercuté dans les médias européens. En cause, la prétendue « agression » chinoise sur les îles de la mer de Chine du Sud, notamment les îles Spratleys/Nansha.

En réalité, les nombreux récifs dans la région sont disputés par de nombreux pays. Sur ceux que les Chinois réclament comme territoire national, Beijing est en passe de créer des îles artificielles pour faciliter son commerce international, tout comme le font d’autres pays sur les rétifs qu’ils occupent.

Même le Wall Street Journal, qui ne rate pas une occasion pour attaquer la Chine, a dû reconnaître dans son édition du 1er juin :

La construction d’îles par la Chine ne viole pas le droit maritime. D’autres parties qui réclament les Spratleys, y compris Taïwan, le Vietnam et les Philippines, ont toutes élargi les entités géographiques qu’elles contrôlent, encore que de manière bien moins dramatique. En outre, la Chine ne menace pas le transport maritime dans la mer de Chine du Sud, par laquelle transite la moitié du commerce international. Et bien que les Etats-Unis accusent la Chine de militarisation des îles, ils n’ont trouvé jusqu’à présent que deux pièces d’artillerie légère motorisées sur l’une d’entre elles.

En réalité, comme le soulignait Helga Zepp-LaRouche le 6 juin, les nombreuses îles actuellement disputées dans la mer de Chine du sud, sont surtout le résultat de la géopolitique imposée par les grandes puissances au lendemain de la Première guerre mondiale puis de la Deuxième, qui ont délibérément omis de déterminer la souveraineté sur de nombreux petits territoires. De cette manière, ils pouvaient servir de prétexte à un conflit au moment opportun.

En l’occurrence, comme le notait le Global Times, plus de rétifs et d’îles dans la région ont été occupés par les Philippines (alliés des Etats-Unis) que par la Chine.

Malgré cette réalité historique, le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter vient d’accuser la Chine d’avoir violé les « normes internationales » dans la région Asie-Pacifique et promis des survols américains des îles chinoises. Puis, sans le moindre état d’âme, il a déclaré que l’Amérique « restera la principale puissance dans l’Asie-Pacifique en matière de sécurité pendant des décennies ».

Ce ne sont pas que des mots. Les Etats-Unis renforcent depuis longtemps leurs dispositifs militaires autour de la Chine, y compris avec les éléments suivants : de nouveaux systèmes antimissiles à haute altitude et des radars au Japon et peut-être en Corée ; le projet d’installer des forces aériennes, maritimes et terrestres sur huit bases aux Philippines, dont deux sur l’île Palawan dans la mer de Chine du sud ; enfin, le « pivot » destiné à placer des équipements militaires plus sophistiqués dans le Pacifique.

En vertu de la doctrine militaire officielle des Etats-Unis, « Air-Sea Battle », si le président américain estime que la Chine tente de l’exclure de la mer de Chine du sud, il lancera une première frappe à grande échelle contre le continent chinois.