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Vladimir Poutine : L’Europe devrait défendre ses intérêts

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Vladimir Poutine.

S&P—Dans un entretien à la chaîne suisse RTS, le 27 juillet, le Président russe Vladimir Poutine a remis les pendules à l’heure sur un certain nombre de dossiers chauds. La Russie est-elle responsable de la nouvelle course aux armements, comme l’accusent régulièrement les médias occidentaux, ou ne sont-ce pas plutôt les États-Unis, qui, en sortant du traité des armes anti-missiles (ABM) ont relancé cette course macabre ?

Autre dossier chaud du moment, particulièrement en Suisse, celui de la corruption à la tête de la FIFA qui a défrayé la chronique il y a quelques mois. En déclenchant les révélations de corruption au plus haut niveau de la Fédération internationale de Football, les États-Unis ont-ils voulu favoriser la lutte contre la corruption ou plutôt évincer un concurrent – la Russie – dans la course pour obtenir l’accueil des championnats de football de 2018 et 2020 ? L’intervention directe des États-Unis dans ce dossier, sans passer par les procédures prévues par le droit international dans ces cas – transmission des soupçons de délit aux parquets des nations – ne constitue-t-elle pas une forme d’ingérence en Suisse ?

A la question : « Y a-t-il un danger de nouvelle guerre en Europe ? », Vladimir Poutine a répondu : «  J’espère que non », tout en rappelant à l’Europe sa propre responsabilité dans ce contexte : «  On aimerait voir l’Europe manifester davantage son indépendance et sa souveraineté  », a-t-il dit, l’incitant à agir pour ses intérêts. Un seul exemple :

l’Europe est aujourd’hui face à un problème d’afflux massif des migrants. (...) Est-ce l’Europe qui est responsable des décisions qui ont amené à cette situation ? Soyons francs et sincères. Ces décisions venaient d’outre-Atlantique.

Enfin, question épineuse : « La France a-t-elle perdue de son indépendance  » par rapport à l’époque de De Gaulle et de Mitterrand ? « Je pense que la France avait sorti de l’OTAN pour préserver son indépendance plus que ne le permettait le cadre de l’appartenance à une alliance militaire ». Enfonçant le clou, le président russe a trouvé « curieux », que « pour discuter des affaires intérieures avec nos partenaires européens, nous devions aller à Washington ».

Voici l’intégralité de cet entretien important dans [Russia Today->http://francais.rt.com/international/4924-poutine-discuter-affaires-europennes]