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ExoMars : l’Europe du travail défie l’UE de l’austérité

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Communiqué de presse de Solidarité & Progrès

Ce lundi 14 mars 2016, à 10h31, le coup d’envoi pour un nouveau rendez-vous avec la planète Mars est donné. Une fusée russe Proton décollera depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan, emportant avec elle les premiers instruments destinés à l’étude de la planète rouge, et ce dans le cadre de la mission de l’Agence spatiale européenne (ESA), Exomars. Objectif : rechercher les indices d’une vie biologique présente ou passée sur la planète, détecter la présence potentielle de gaz à l’état de trace comme le méthane, identifier son origine, ou encore étudier les variations géochimiques sur Mars.

Exomars est une mission ambitieuse d’une importance cruciale car elle rouvre aux Européens la voie à l’une des étapes les plus importantes de l’aventure spatiale : l’exploration de notre système planétaire via des robots de plus en plus sophistiqués et autonomes.

On doit se réjouir aussi de l’opportunité qu’offre cette mission d’envisager une coopération plus étroite de l’ESA avec les nations émergentes (le groupe BRICS) et de faire de l’espace le nouveau nom de la paix. Le programme, conçu en deux phases, bénéficie d’une coopération avec l’agence spatiale russe Roscosmos.

Dans cette perspective de coopération, Johann-Dietrich Wörner, le directeur de l’ESA, envisage une mission internationale pour un autre projet non moins intéressant : explorer la Lune. La Chine prévoit d’ici 2017 de ramener des échantillons lunaires et d’ici 2018, d’envoyer un autre rover sur la face cachée de la Lune, permettant l’étude des ondes à très basse fréquence.

Exomars est aussi un joli pied de nez à l’austérité, étant donné que, malgré le coût important de la mission pour le budget de l’ESA (1,3 milliard d’euros au total) et l’abandon de la NASA en 2012, en plein milieu de la course, à cause des coupures budgétaires d’Obama, la mission a maintenu son principal objectif de recherche et constitue une étape décisive dans la continuation des programmes d’exploration du système solaire Aurora de l’ESA.

Ne voyons pas cette réussite comme une exception dans un monde en contraction, limité par l’austérité et par le dogme de la« croissance zéro » et de « l’équilibre budgétaire » ! Retrouvons l’inspiration pour concevoir un avenir digne et opposer une résistance à la dictature financière, loin des dérives de la BCE et de Mario Draghi !