News / Brèves
Back to previous selection / Retour à la sélection précédente

Le cauchemar des impérialistes : Voir les États-Unis et la Russie travailler main dans la main

Printable version / Version imprimable

Chronique du jour
Le monde en devenir

S&P—Tout semble indiquer qu’une tentative est à l’œuvre visant à saboter la rencontre entre Trump et Poutine devant se tenir dans 10 jours, lors du sommet du G20 à Hambourg. Après la rencontre chaleureuse entre le président chinois Xi Jinping et le président américain en Floride, en avril, qui a amené les États-Unis à faire le premier pas vers les Nouvelles Routes de la soie, et la rencontre ce lundi entre Trump et le Premier ministre indien Modi, l’idée qu’une entente puisse s’établir entre les États-Unis et la Russie est un véritable cauchemar pour les néo-conservateurs de tout poil, au service des dieux olympiens de notre univers « atlantique ». .

En 2009, s’adressant au Forum du Dialogue des civilisations, sur l’île grecque de Rhodes, Lyndon LaRouche avait appelé « la Russie, les États-Unis, la Chine et l’Inde à se mettre d’accord, en tant que groupe de nations, pour initier et forcer une réorganisation du système financier international, avec des accords à long terme, renouant avec l’intention de Franklin Roosevelt de 1944 [accords de Bretton Woods]. »

Lundi, Associated Press, l’agence de presse américaine, a publié un article rapportant le souhait de Trump d’organiser une rencontre avec Poutine « dans les grandes pompes diplomatiques », et malgré les fortes divisions au sein même de l’administration à ce sujet. Peu après, les deux Ministres des affaires étrangères Lavrov et Tillerson se sont parlés au téléphone, à l’initiative américaine, à propos de la situation en Syrie, afin de renforcer le cessez-le-feu établi dans le contexte du processus d’Astana de mise en place de zones de « dé-escalade », et la coordination de la lutte contre les groupes terroristes. Lavrov a prié Washington de prendre des mesures afin d’empêcher toute provocation contre les forces du gouvernement syrien combattant les terroristes. Cependant, quelques heures plus tard, le porte-parole de la Maison-Blanche, Sean Spicer, a déclaré que les États-Unis disposaient d’informations sur une prétendue attaque chimique en préparation par le gouvernement syrien contre des civils. La machine médiatique s’est immédiatement emballée, avec à l’appui toute la palette émotionnelle du « story telling » hollywoodien. La représentante des USA à l’ONU Nikki Haley a tweeté : « toute nouvelle attaque contre le peuple syrien sera attribuée à Assad, mais aussi à la Russie et à l’Iran qui l’aident à tuer son propre peuple. »

Ces développements sont survenus malgré la publication la veille de l’article du journaliste d’investigation Seymour Hersh, dans le journal allemand Welt am Sonntag, où il dénonce l’absence totale de preuves sur l’attaque chimique du 4 avril dernier, attribuée au gouvernement syrien, et qui a justifié les frappes américaines du 7 avril.

Mardi, CNN a été prise la main dans le pot de confiture des « fake news », obligée de retirer un article accusant une fois de plus Trump de connivence avec les Russes, et de virer les trois journalistes responsables de l’article. Dans une vidéo réalisée en caméra cachée, le producteur de CNN John Bonifield n’a pas mâché ses mots sur la chaîne : « Nous n’avons pas de preuves flagrantes. (…) Même si la Russie tentait de s’ingérer dans les élections, nous essayons [nous aussi] de nous ingérer dans les leurs, notre CIA fait des conneries tout le temps, nous essayons toujours de manipuler les gouvernements. (…) Je pense que le Président est dans son droit de dire, vous avez lancé une chasse aux sorcières contre moi... Vous n’avez aucune preuve réelle. »