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Cette fois-ci, faisons gagner le camp du progrès !

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S&P—Une majorité des Français, et de jeunes en particulier, est dégoûtée par un système politique français à la dérive au sein d’un vieux monde occidental qui n’a plus de vision et qui s’effondre devant nos yeux. Pourtant, il suffit de regarder en dehors de chez nous, pour voir qu’un nouveau paradigme mondial de développement et de coopération engendré par les Nouvelles routes de la soie de la Chine, émerge déjà et répand de l’optimisme parmi les populations d’Europe de l’Est, d’Asie Pacifique, d’Afrique et d’Amérique Latine.

Il n’y a qu’en Europe et aux États-Unis que les oligarchies se cramponnent à l’ancien monde dominé par les spéculations insensées, le saccage social, le pillage des infrastructures et le démantèlement des capacités industrielles. Il est temps de nous battre pour comprendre de quoi il s’agit, et pour changer la donne chez nous.

Le krach et le spectre des années 1930

Comme l’avait prévenu Jacques Cheminade au cours de la présidentielle en mettant en garde contre le prochain « tsunami financier », nous entrons dans une période de secousses correspondant à la fin de ce vieux paradigme. Signe apparent précurseur, la baisse du Dow Jones mardi ; il ne s’agit bien entendu que de la partie visible de l’iceberg, la partie non visible étant la bombe à retardement des bulles financières, et en particulier celle des dettes des entreprises, qui menace plus que jamais d’exploser.

Dans une tribune publiée le 29 janvier sur le site Seeking Alpha et intitulée « la Fed va déclencher la prochaine crise financière », l’auteur Lance Roberts constate que depuis la crise de 2008, la « course au rendement » est directement reliée à « l’augmentation massive de la dette aux États-Unis », le processus étant alimenté par les politiques de taux bas des banques centrales. Roberts rappelle qu’ « avant la déréglementation financière de l’ère Reagan, qui a entraîné une explosion des émissions de crédit à la consommation, il ne fallait que 1,25 dollar de dette pour créer 1 dollar de croissance économique. Aujourd’hui, il faut 3,83 dollars pour créer un dollar de croissance ». Hier, dans un tweet, Jacques Cheminade a ajouté : « la dette chez nous : dette publique 96,5 % du produit intérieur brut en 2016 et plus de 98 % aujourd’hui. Dette des entreprises 168,5 % du PIB en 2017. Cette dette n’est économiquement pas remboursable. Moratoire, annulation de la part illégitime. Sans cela, autodestruction ».

Ce processus correspond exactement à ce dont l’économiste américain Lyndon LaRouche a fait la prévision depuis plus de trente ans, notamment avec sa « Triple courbe », qui décrit un effondrement typique de système économique et où, dans la phase finale, afin de maintenir les rendements financiers apparents, le taux d’endettement explose. LaRouche avait également prévenu que la politique d’austérité induite par ce processus conduirait à un nouveau fascisme. En effet, le régime nazi est parvenu au pouvoir grâce à la politique d’austérité budgétaire suivie par les sociaux-démocrates allemands afin de payer la dette. Et son objectif n’était bien sûr pas de sortir l’Allemagne de la matrice financière, mais au contraire de l’engager dans la phase suivante de cette logique : la guerre, le pillage, et le triage humain.

L’alternative existait pourtant bien à cette époque : c’était la politique de Franklin Roosevelt de mise au pas de la finance de Wall Street et de relance de l’économie réelle, par une politique d’investissements dans les projets d’équipement de l’homme et de la nature – le New Deal. Malheureusement, malgré des tentatives allant dans ce sens – comme le « Plan Lautenbach » en Allemagne en 1931-32 –, cette politique a été écartée en Europe, et le continent a sombré dans la tragédie.

Le nouveau monde est en marche

Aujourd’hui, les conditions sont tout à fait différentes car, alors que nous faisons face à une crise financière systémique similaire, la dynamique des Nouvelles Routes de la soie, qui réunit déjà près de la moitié de l’humanité, offre au monde entier une possibilité de sortir de la crise par le haut, avec une bien plus grande force que dans les années 30.

Partout dans le monde, des réalignements stratégiques ont lieu, bouleversant l’ordre géopolitique tel qu’il a été depuis des décennies, dominé depuis Londres, Washington et Wall Street. En Afrique et en Amérique latine, l’initiative chinoise de la ceinture et la route (« Belt and Road Initiative », BRI) progresse de façon spectaculaire. La semaine dernière à Davos, même le New York Times a dû reconnaître que les Nouvelles Routes de la soie étaient dans tous les esprits (voir : A Davos, l’étoile chinoise éclipse la lune du monétarisme occidental).

En Asie, le Premier ministre Shinzo Abe a engagé le Japon dans la BRI, et travaille activement avec la Russie et la Chine à bâtir une paix par le développement, ce qui fait littéralement « buguer » la matrice de pensée des journalistes, analystes ou politiciens du monde transatlantique. Ils sont en effet incapables de concevoir que la BRI crée une plate-forme de coopération autour des objectifs communs de l’humanité, libérant les nations du carcan d’une géopolitique réduisant tout à un « jeu à somme nulle ». Cette plate-forme permet en effet de redéfinir à un niveau supérieur les relations entre les nations et leurs peuples, sur la base d’un principe de développement mutuel « gagnant-gagnant ». C’est ce nouvel ordre mondial que pressentait le général de Gaulle lorsqu’il parlait d’un ordre « de détente, d’entente et de coopération ».

Pour notre amie Helga Zepp-LaRouche, présidente internationale de l’Institut Schiller, « Le nouveau paradigme va de l’avant de façon très dynamique », et il n’attend plus que nous. Mme Zepp-LaRouche appelle les Américains et les Européens à retrouver l’état d’esprit optimiste propre à notre histoire, et qui nous a fait soulever des montagnes, traverser des océans et partir à la découverte des étoiles.