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Etats-Unis : la paix mondiale, enjeu majeur des élections de mi-mandat

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S&P—Depuis l’élection de Donald Trump, pas un jour sans nouveau scandale. Misogynie, sexisme, népotisme, détournement de fonds, collusion avec une puissance étrangère à la limite de la haute trahison, que n’a-t-on pas entendu.

A trois semaines des élections de mi-mandat (midterm) du 6 novembre qui portent, entre autres, sur le renouvellement de l’ensemble des 435 sièges de la Chambre et 35 sièges des 100 sièges du Sénat, « l’hystérisation » est à son apogée. A tel point que le sénateur Rand Paul craint qu’il y ait des morts…

Et si on en arrive là, c’est notamment parce que ses adversaires constatent que malgré tout, contrairement à ce que disent nos médias, Trump a réussi à retourner les attaques contre lui :

Dans l’affaire du Russiagate, c’est-à-dire de collusion supposée avec la Russie, avec la publication de plusieurs rapports du Sénat qu’il a ordonnée, et qui doit se faire d’ici peu, la « main » des services de renseignement britanniques(et leurs complices au sein du FBI, de la CIA et du Département de la Justice) cherchant à manipuler les élections américaines apparaît désormais de façon manifeste.

Dans l’affaire du juge Kavanaugh dont la nomination à la Cour suprême a été confirmée par un vote serré au Sénat de 50 contre 48, la campagne le présentant comme un prédateur sexuel pour des faits datant d’il y a 35 ans, a été tellement caricaturale que plusieurs démocrates anti-Trump ont fini par se plaindre, jugeant que les excès médiatiques leurs portent préjudice. Rappelons que le lynchage médiatique de ce juge, suivant en cela un « plan com » soigneusement préparé, vise avant tout à dégoûter les électrices américaines d’aller voter Trump comme nombre d’entre elles l’ont fait en 2016.

Tous les retours du terrain rapportent que l’Américain de base, spolié par la crise économique et financière, reste convaincu qu’avec Trump il dispose encore d’un levier pour faire « changer de camp », la souffrance qu’on lui inflige. Enfin, même si la Chambre tombait aux mains des démocrates, bien qu’elle puisse amorcer la procédure de destitution, celle-ci ne deviendrait une réalité qu’avec un vote en ce sens au Sénat, une perspective hautement improbable.

Aux Etats-Unis, trois courants s’affrontent en réalité :

1. Les néoconservateurs des administrations Bush et Obama, toujours désireux d’en découdre avec la Russie et la Chine à coups d’interventions et de changements de régime. Leur candidat est une Hilary Clinton restée convaincue qu’elle aurait du gagner !

2. Un courant « nationaliste », formaté par les idées de Stephen Bannon, ancien cadre de Goldman Sachs qui prétend défendre l’homme de la rue, et qui a été l’un des fondateurs du Tea Party. Interrogé par Le Figaro le 8 octobre, Bannon affirme que « Les Chinois sont la plus grande menace pour l’ordre international » car ils vont dépasser les Etats-Unis dans la haute technologie.

3. Un courant authentiquement patriote et anti-impérial qui, comme Franklin Roosevelt à son époque, s’inspire des pères fondateurs américains (Franklin, Hamilton) et des économistes tels qu’Henry C. Carey, le conseiller de Lincoln. C’est le courant que Lyndon LaRouche tente de revigorer (voir article ci-contre). Au Texas, Kesha Rogers, est actuellement la candidate qui formule le mieux les idées de ce courant.

Notez que les deux premiers, tout comme Trump...Suite