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Italie, élections américaines de mi-mandat : l’heure de vérité s’annonce

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S&P—Des deux côtés de l’Atlantique, en Europe et aux États-Unis, la cocotte minute monte en température. Et les prochaines échéances de novembre, avec entre autres les élections de mi-mandat américaines, le 6 novembre, et l’ultimatum imposé par Bruxelles à l’Italie pour son budget, à la mi-novembre, seront sans doute des facteurs décisifs, pour le meilleur ou pour le pire.

Grève de masse

En France, la colère populaire est à fleur de peau. Et c’est la goutte de diesel qui pourrait faire déborder le vase, avec l’augmentation des prix à la pompe, dans le contexte du double scandale « Cum Cum » et « CumEx » où, alors que les autorités regardaient ailleurs, plus de 55 milliards d’euros ont été extorqués aux contribuables d’une douzaine de pays européens (dont 17 milliards aux Français), par ailleurs sommés de sabrer, au nom de l’orthodoxie budgétaire leurs dépenses dans la santé, l’éducation, la culture et la recherche. Et pour ajouter à l’indécence, ce rapport du Crédit Suisse montrant que la France a vu apparaître 259 000 millionnaires supplémentaires entre mi-2017 et mi-2018, ce qui représente la deuxième progression la plus forte dans le monde, après les États-Unis !

De l’autre côté de l’Atlantique, un véritable climat de guerre civile est sciemment provoqué par l’équipe Obama/Clinton/Soros. Prise de panique, celle-ci sent que le résultat des élections du 6 novembre risque une nouvelle fois de lui échapper. Ainsi, tout ce qui pourra déstabiliser l’électorat pro-Trump est bon, quitte à faire dans le sensationnel, comme dans l’affaire des colis piégés. Et les Démocrates ont le culot d’accuser le président américain d’avoir suscité ces actes à travers ses discours, alors qu’ils appellent eux-mêmes explicitement leurs partisans à « harceler » chaque membre de l’administration Trump « où qu’il soit », c’est-à-dire à son domicile, dans un restaurant ou dans les transports. Le New York Times est même allé jusqu’à publier une courte fiction où Trump se fait assassiner par un tireur à gage russe aidé par le Secret service.

De même, la « caravane » des 7000 migrants, qui défraye la chronique ces derniers jours, partis du Honduras et du Guatemala en direction de la frontière américaine, apparaît de plus en plus comme une vulgaire mise en scène parrainée par le milliardaire George Soros, dans le but de pousser Trump à prendre des mesures qui l’affaibliraient, à la veille des élections. En effet, l’Open Society Foundation de Soros finance trois des quatre groupes constituant le CARA pro bono project, principal soutien de Pueblo Sin Fronteras (Peuples sans frontières – PSF), l’ONG qui a organisé la marche. Les présidents hondurien et guatémaltèque, qui dénoncent une opération de déstabilisation visant leurs pays et la campagne américaine, ont même créé un fonds pour permettre aux marcheurs de revenir chez eux en toute sécurité, et le président mexicain López Obrador leur offre des emplois.

Cependant, malgré toutes ces tentatives, la ferveur populaire pour Trump ne semble pas diminuer, bien au contraire. Le 22 octobre au Texas, 100 000 personnes ont tenté d’assister à son meeting, obligeant les organisateurs à mettre en place des écrans géants sur les parkings. Un véritable esprit de sursaut et de résistance – l’esprit de « grève de masse » dont parlait Rosa Luxemburg – vis-à-vis de la dictature de la mondialisation financière, et des ravages sociaux et économiques qu’elle cause partout, gagne une part grandissante de la population américaine, de même qu’en Europe, comme on l’a vu avec le Brexit et, plus récemment, les élections en Italie. Reste à voir si Trump sera à l’a hauteur. Au lieu d’accuser la Chine et le reste du monde d’être à l’origine du déclin industriel et économique américain, c’est d’une refonte complète du système financier (nouveau Glass-Stegall, Nouveau Bretton Woods et jubilé des dettes) que le monde, y compris les États-Unis, ont besoin. Car la baisse du Nasdaq a tout à voir avec l’explosion d’une bulle spéculative et rien avec l’émergence de la Chine.

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