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Mer d’Azov, la provocation pour saboter la rencontre Poutine-Trump ?

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S&P—À quelques jours de la rencontre entre le président américain et le président russe, en marge du G20 à Buenos Aires, le gouvernement ukrainien a sciemment décidé de provoquer une crise internationale. Dimanche, trois navires de guerre ukrainiens ont franchi la frontière russe dans la mer Noire, au niveau du détroit de Kertch, et ont pénétré les eaux territoriales russes en mer d’Azov, obligeant les garde-côtes russes à intervenir. Des combats ont eu lieu, faisant trois blessés parmi les marins ukrainiens, et les trois navires ont été confisqués. La Fédération de Russie a immédiatement lancé une procédure de poursuite pénale contre l’Ukraine pour violation de ses frontières.

D’après le ministre russe des Affaires étrangères Sergey Lavrov, cette provocation a été directement commanditée par le gouvernement à Kiev : « Ils ont dû calculer les bénéfices qu’ils pouvaient en tirer, sachant que les États-Unis et l’Europe allaient sans doute soutenir aveuglément les instigateurs », a déclaré Lavrov.
Loi martiale

Dimanche soir, peu de temps après l’incident, le président Porochenko a convoqué le Conseil de Défense et de Sécurité nationale, dirigé par Oleksandr Turchynov, afin de demander à la Rada, le Parlement ukrainien, d’instaurer la loi martiale pendant 60 jours. Contrairement à ce que de nombreux médias ont prétendu, la Rada n’a pas immédiatement approuvé la demande ; la session parlementaire est rapidement devenue chaotique, forçant sa fermeture. Face à cela, Porochenko a décidé d’instaurer la loi martiale par décret, la rendant effective sur l’ensemble du territoire ukrainien à compter du 28 novembre au matin.

Lavrov a immédiatement mis en garde : « Si la loi martiale est déclarée, les nationalistes radicaux penseront alors qu’on leur donne carte blanche. Nous appelons fermement les soutiens occidentaux de Kiev à calmer ceux qui cherchent à profiter de l’hystérie militaire et à marquer des points politiques à l’approche des élections devant avoir lieu bientôt en Ukraine ». En effet, les groupes néo-nazis ukrainiens, ce « mal nécessaire » dont s’était servi l’administration Obama afin de réaliser le coup d’État de Maïdan de 2014, attendent la moindre occasion pour sortir du bois (lire la chronique du 7 mai 2018 : Cachez-moi ces néo-nazis que je ne saurais voir !)

Un nouveau groupe d’opposition au Parlement... la suite