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États-Unis : les ’anciens ’ de l’establishment s’activent contre la guerre

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S&P—La bataille se poursuit de plus belle outre-Atlantique pour sortir Donald Trump des griffes des faucons qui ont fait leur nid au sein de l’administration.

A la veille de l’ouverture des enquêtes visant à identifier l’origine exacte du vaste guet-apens politico-médiatique du « Russiagate » — qui ne manqueront pas de mettre en lumière une véritable tentative de coup d’État contre la présidence — les va-t-en-guerre font feu de tous bois pour provoquer une escalade.

Le secrétaire d’État Mike Pompeo, un illuminé « évangélique » de la pire espèce, se trouve actuellement en Amérique latine pour alimenter le ferment en faveur d’une intervention militaire au Venezuela. A la frontière colombienne, il s’est mis à imiter Ronald Reagan dans son célèbre discours « Abattez ce mur », et a multiplié les menaces contre Cuba et la Russie, qui soutiennent le gouvernement Maduro de Caracas.

Mardi, pour la deuxième fois, le président américain a opposé son véto à une résolution bipartisane du Congrès qui l’exhortait à cesser tout soutien à la coalition saoudienne dans sa guerre au Yémen, et qui a été votée au début du mois dans les deux chambres. Les sénateurs et députés défendant ce texte ont ouvertement exprimé leur frustration de ne pouvoir rencontrer Trump en personne, qu’ils estiment être « une colombe ». Le Président, constatent-ils, subit l’influence de Pompeo et de John Bolton, le conseiller à la sécurité nationale, sur cette question. Persuadés de pouvoir le convaincre en l’absence de ces deux oiseaux de mauvais augure, ils avaient demandé à pouvoir s’entretenir directement avec le président, en vain.

Pendant ce temps, plusieurs « dinosaures » de la politique américaine tentent de freiner des quatre fers la logique belliqueuse actuelle. L’ancien secrétaire d’État George Schultz, l’ancien sénateur Sam Nunn et l’ancien secrétaire à la Défense William Perry, ont publié le 11 avril une tribune dans le Wall Street Journal, appelant à « un changement audacieux de politique » afin de sortir les États-Unis et la Russie d’ « une dangereuse paralysie politique pouvant mener — par erreur ou par mauvais calcul — à une confrontation militaire avec l’utilisation potentielle d’armes nucléaires pour la première fois depuis 74 ans  ».

Bien qu’ils n’apportent aucune porte de sortie à la division Est-Ouest du monde ... suite