Lyndon H. LaRouche
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Un rapport occasionnel de LaRouche : Prévision sur l’état du monde

par Lyndon H. LaRouche

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Je suspecte qu’il soit utile que, de temps à autre, je publie un bref résumé de la situation économique et stratégique mondiale.

La situation actuelle :

Du point de vue de ma Triple courbe, le monde est plongé dans une crise générale d’effondrement similaire à ce qu’a vécu l’Allemagne de Weimar entre mars et novembre 1923. La seule différence, évidemment, c’est que la crise allemande de 1923 se limitait aux frontières définies par les conditions du Traité de Versailles. La crise actuelle se développe rapidement, sans rencontrer de tendance inverse, si ce n’est les implications des récents accords sino-russes.

Pour être concis, il n’y aura jamais de reprise économique au sein de cet effondrement commencé à l’été 2007, tant que les mesures que j’ai proposées ne seront pas introduites. Les rapports revendiquant une reprise, comme on en voit aux États-Unis et en Europe de l’Ouest, sont totalement incompétents. Pour l’instant, l’exécutif américain ainsi que le Congrès ont lamentablement échoué et se condamnent à une destruction certaine. Des alternatives existent, mais tout ce qui provient actuellement de la « communauté transatlantique » nous promet un désastre.

Le remède

Comme je l’ai souligné lors de ma conférence internet du 11 novembre, tout remède se doit d’inclure une élimination pure et simple des déchets monétaristes, comme par exemple les renflouements menés par la Réserve fédérale américaine, et requiert une réorganisation du système bancaire des États-Unis selon les critères de la loi Glass-Steagall. Ainsi, nous pourrons rétablir un système national de banques commerciales et permettre à l’autorité fédérale d’émettre son propre crédit pour engager sur le territoire américain, ainsi qu’avec les nations alentours, un plan sur 50 ans de reconstruction de l’infrastructure économique, basée sur un redéveloppement de l’énergie nucléaire vers une densité de flux énergétique supérieure, tel que le pratiquait notre gouvernement sous la Présidence de Franklin Roosevelt. Pour cela, il nous faut un système international à taux de change fixes, organisé entre nations souveraines ayant chacune leur propre système de crédit, plutôt qu’un système monétaire.

Ce changement, qui se déroulerait probablement sous l’impulsion initiale d’un groupe de quatre puissances composé des Etats-Unis, de la Russie, de la Chine et de l’Inde, pourrait mettre un terme à l’effondrement actuel, stabiliser l’économie mondiale et ouvrir une décennie de réformes favorables au principe de crédit et à l’économie physique.

L’Europe aujourd’hui

Pour l’instant, il n’existe aucune autre perspective que de voir les économies d’une Europe dominée par le système Euro, poursuivre leur effondrement à un rythme accéléré. Cependant, si le groupe des quatre puissances formé par les États-Unis, la Russie, la Chine et l’Inde menait à bien les réformes proposées, il se pourrait bien que, sous l’impulsion de la France et de l’Allemagne, l’Europe dans son ensemble puisse participer à ce nouvel élan économique mondial.

Le point essentiel

L’effondrement de plus en plus rapide de l’économie mondiale peut être considéré comme « temporaire », dans la mesure où la maladie qui en est la cause est le changement de tendance opéré dans la période post-Kennedy, dont l’assassinat permit de lancer une guerre longue en Indochine, et suite aux réformes menées par le Premier ministre britannique Harold Wilson pour détruire ce qui restait du système de Bretton Woods. Aucune réforme monétaire ne peut sauver le système dans sa descente vers l’abîme. Dans ces conditions, seul un changement fondé sur le principe constitutionnel américain de système de crédit, tel que l’illustre la victoire du Président Franklin Roosevelt sur John Maynard Keynes à la conférence de Bretton Woods, fonctionnera.

La fin de la « mondialisation »

La « mondialisation » – qui n’est qu’une forme contemporaine et impérialiste de la « Tour de Babel » – est l’élément fatal qui a précipité le monde dans cet effondrement total du système monétaire. Tout redémarrage devra être basé sur la renaissance d’une économie physique tirée par un vecteur scientifique allant vers une densité de flux énergétique accrue, et remettant la coopération entre Etats-nations souverains à l’ordre du jour afin d’éliminer toute relique de la domination mondialiste. Autrement, la chute de cette nouvelle Tour de Babel est encore plus certaine que celle du récit biblique.